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lundi 3 décembre 2012

LE BIOCOSME CELLULAIRE (LE VIVANT ORGANIQUE)

COMMUNICATION XI




LE BIOCOSME CELLULAIRE


(LE VIVANT ORGANIQUE) 


« Toute cellule provient d'une cellule.
Tout noyau provient d'un noyau. »
 Virchow

SOMMAIRE de la Communication XI

 1 - Premières liaisons constructionnelles / Aspect structural 
A - Les biomolécules-mères de l'espace / Tableau 
B - Ordonnancement des étapes de groupage organogène / Tableau 
C - Séquences constructionnelles des coordinats macromoléculaires (formation d'agrégats) 
D - Liaisons constructionnelles et processus d'ajustage 
E - Propriétés dynamiques des biopolymères / Aspect fonctionnel

2 - L'ordre bio-logique  
A - Structure coopérative       B - Comportement cohérent / Téléonomie 
C - Complexification sélective croissante / groupage cellulaire

3 - Chaînes biopolymères spécifiques 
A - Caractéristiques générales       B - Aminoacides et nucléotides 
C - Acides nucléiques / ADN       D - ARN       E - Chaînes protéiques

4 - Infrastructure cellulaire 
A - L'ensemble cellulaire       B - Morphologie cellulaire
C - Structure de polarisation cellulaire       D - Adaptation des formes aux fonctions

5 - Interactions intra- et extra-cellulaires 
A - Dynamie des systèmes relationnels 
B - Coopération rationnelle des interactions intra-cellulaires 
C - Interactions extra-cellulaires       D - Principes d'autocontrôle ou d'autorégulation 
E - Résultats de la bio-cinétique d'échange

6 - Fonctions d'auto-reproduction cellulaire 
A - Amitose, mitose, méiose     B - Facteurs de déclenchement / Etre prêt 
C - Les périodes de vie

7 - La différencialité cellulaire 
A - Intelligence constructionnelle / La praxie cellulaire 
B - Engineering et compétence immunologique

8 - Rôle des membranes plasmiques 
A - Définition       B - Architecture       C - Caractéristiques 
D - La conductance membranaire

9 - Le code génétique universel 
A - Le typage spécifique      B - La transmission codée 
C – De la cellule-mère à l'organisme complexe et hautement différencié 
D - Les néo-genèses (Conclusion)

LIENS
                                                                                                                                    

TRAVAUX DE RECHERCHE INDIVIDUELS OU D'ATELIER

Les travaux porteront particulièrement:
1/- sur les relations entre les composants cellulaires, les ensembles cellulaires et l'ensemble organismique;
2/- sur la croissance de la graine qui se développera arbre;
3/- et sur le renouvellement précis des espèces. 
                                                                                                                                  

XII - 1 - PREMIÈRES LIAISONS CONSTRUCTIONNELLES 
(ASPECT STRUCTURAL)

XII - 1 - A - Les biomolécules-mères de l'espace

Chaque élément atomique, chaque molécule, sont caractérisés chacun par un spectre de raies fréquentielles bien précises. Et c'est par spectroscopie des radiofréquences qu'on a pu identifié, dans le milieu interstellaire, de nombreuses molécules organogènes, briques essentielles à partir desquelles se constituent les systèmes biologiques, et cela, par l'analyse des raies spectrales qu'elles émettent ou qu'elles absorbent. La spectroscopie des radiofréquences rend possible désormais la détection des raies de relatives grandes longueurs d'onde. Et les découvertes s'accélèrent à mesure que se perfectionne l'outillage technique.

Sur la page suivante, examinez le tableau des biomolécules de l'espace interstellaire. (Figure 158) Il devrait prouver - de manière patente déterminante - la présence, la préexistence dans l'espace de toutes les matières nécessaires à l'édification des biomonomères, constituants principaux des organismes doués d'autonomie. L'espace est un laboratoire biochimique.

Egalement dans le milieu interstellaire, il a été découvert une extrême abondance d'isotopes, tels que: 12C, 13C, 16O, 18O, 14N, 15N, 32S, 34S... L'Hydrogène a été détecté sur 1420 MHz et le Deutérium (1p+1n+1e) sur 327 MHz.

Toutes les galaxies synthétisent des radicaux OH. Dans la direction du centre galactique, il a été trouvé un nuage d'Ammoniac NH3 à 23700 MHz, d'une densité importante, de la vapeur d'eau à 22200 MHz ainsi qu'une grande quantité de monoxyde de Carbone, d'acide cyanhydrique et de monosulfure de Carbone.

Dans l'atmosphère jovienne, il a été trouvé des molécules de Méthane lourd. Dans la Nébuleuse d'Orion, des macromolécules 12H14CN, 13H14CN, 12H15CN, 12D14CN...

Dans l'espace interstellaire, les éléments sont ionisés. On a pu, jusqu'à présent, remarquer la présence des ions de Carbone C0 et C+; d'Azote N0, N+ et N++; d'Oxygène O0; de Magnésium Mg0 et Mg+; de Silicium Si+, Si++ et Si+++; de Phosphore P+; de Chlore Cl+; d'Argon Ar+; de Manganèse Mn+ et de Fer Fe+, tous éléments-bases des organismes vivants. Dans le Soleil, il existe des atomes de Fer 13 fois ionisés (c'est-à-dire ayant perdu 13 électrons).

D'autre part enfin, signalons que parmi les aminoacides isolés après hydrolyse de l'extrait aqueux de la météorite Murray, il a été découvert six qui sont des constituants protéiques connus : Valine, Alanine, Glycine, Proline, Acide aspartique et Acide glutamique.


XII - 1 - B - Ordonnancement des étapes de groupage organogène


1)- L'atome, premier élément organisé organogène de l'univers infraluminal

Les éléments atomiques les plus abondants dans l'univers, H, He, C, N, O, sont (à part He) les quatre éléments fondamentaux de la matière biologique. Ils forment, dans l'espace ou dans l'atmosphère stellaire, des molécules diatomiques très résistantes (CH, CN, C2, CO, NH, OH) ou des molécules polyatomiques stables (CH4, NH3, H2O, H2).

Puis ils s'agencent en des associations de trois éléments différents : HCN, acide cyanhydrique et HCHO, formaldéhyde, agents-clés des synthèses des biomolécules complexes organogènes, essentielles aux structures et fonctions biologiques. L'origine des réactions-clés se trouve dans le radical CH+ qui est abondant dans les atmosphères stellaires. Voici un exemple d'un type de réactions de synthèse interstellaire:

CH+ + C ➠ C2 + H+

CH+ + N ➠ CN + H+

CH+ + O ➠ CO + H+

CH+ + S2 ➠ CS + H+

La majorité de ces molécules, instables sur Terre, occupe dans l'espace, leur état d'énergie fondamental le plus bas.

Le formaldéhyde HCHO va donner naissance, par polymérisation, à des sucres à 5 ou 6 atomes de C, comme le Ribose, constituant des acides nucléiques, ou le Glucose, constituant de polysaccharides comme la cellulose ou le glycogène, ainsi qu'à des purines comme comme l'Adénine et, en présence d'Ammoniac et de Méthane, à une grande variété de bio-monomères. Ces monomères existent dans l'espace interstellaire sans être rapidement dissociés en radicaux libres.

Ce sont ces biomolécules qui sont les principaux liants organogènes. Elles favorisent, par une série de réactions-types, les groupages en homogénats coordonnés polymoléculaires qui ont pu donner naissance, partout dans l'univers, à de nombreux systèmes biotypiques, si les conditions environnementales le permettaient. Ces systèmes se forment et se différencient suivant les multiples paramètres écologiques déterminants en présence.

Toutes les réactions complexes chimiques peuvent se produire par excitation entretenue dès que les paramètres déterminants se trouvent conjointement réunis. Toutes les substances complexes peuvent se former spontanément sous l'action de sources déterminées d'énergie. Les protéines, les acides nucléiques, les bases nucléotidiques, les sucres, les lipides, les aminoacides, se forment dans les milieux contenant du méthane CH4, de l'ammoniac NH3, de la vapeur d'eau, de l'acide cyanhydrique HCN et du formaldéhyde H2CO. Les bases nucléotidiques peuvent se former à très basse température par polymérisation de l'acide cyanhydrique.

Dans l'espace exosphérique, la cinétique biochimique est ralentie, particulièrement en fonction de la température. Tandis que sur Terre, dans les conditions que l'on connaît, elle est relativement rapide. L'évolution chimique par diversification coordonnée, à partir de ces bases, va inexorablement poursuivre sa complexification progressive par groupages coordonnés vers les systèmes réplicateurs : Les organismes biologiques.
  
2)- Principales étapes de groupage. (La voie biogène)

Les étapes de groupage qui ont conduit les éléments organogènes les plus simples aux biomonomères puis aux biopolymères complexes qui constituent les organismes complexes autorégulés, sont multiples. Pour l'intelligence de ces phénomènes, nous en exprimerons les principales étapes par le tableau suivant. (Figure 159)

(Les figures et illustrations mentionnées dans le texte n'apparaîtront, pour des raisons techniques, que dans les versions en PDF téléchargeables. Veuillez vous y référer.)

XII - 1 - C - Séquences constructionnelles des coordinats macromoléculaires. (La formation d'agrégats) 

C'est par des associations de plus en plus complexes d'éléments organogènes et sur la base des lois d'affinités de liaisons, telles que nous les avons exposées dans le précédent cahier, que s'organisent les monomères, dimères, tétramères... chaînes légères ou lourdes, organisations spatiales simples ou complexes, autour d'un ou de plusieurs centres d'agrégation. 

1)- Les structures bio-monomères et bio-oligomères

Le tableau suivant montrera l'évolution de la complexification biochimique, à travers différents types d'arrangements spatiaux géométriques. Les biomonomères forment l'ensemble des biomolécules qui vont s'accrocher les unes aux autres en chaînes (biopolymères) dont le résultat sera l'organisation des premières structures biologiques douées d'autonomie et du pouvoir d'autoréplication. (Figure 160)

 2) - Les structures dimères et trimères sont les structures organisationnelles à la configuration la plus stable (H2O).

3)- Les structures biopolymères, séquences structurées par l'agglomération combinée d'unités structurales, sont constituées soit par la répétition de ces unités structurales provenant de la soudure, soit par des liaisons chimiques entre composés monomériques. Il en ressort plusieurs types de régularité. Les chaînes peptidiques ou polymères se replient en différentes allures... Les biopolymères formés d'aminoacides sont les protéines. Les oligomères sont des polymères possédant un nombre faible et limité d'unités structurales:
a)- Les polymères linéaires : La chaîne est simple. Quand elle est saturée, on la dit aliphatique. (Figure 161)


b)- Les polymères ramifiés : La chaîne se complexifie : On distingue une chaîne principale et des chaînes latérales. (Figure 162) 

c)- Les polymères réticulés en mailles : Ce sont des polymères pontés c'est-à-dire que des liaisons intermoléculaires s'établissent entre les chaînes, tridimensionnellement. Cette structure maillée, par les ponts qui organisent ces liaisons intermoléculaires, voit se restreindre sa mobilité. La réticulation est totale ou bien partielle. (Figure 163) 

d)- Les polycondensats : On retient diverses formes de polymères en réseaux dont:

- Les structures lamellaires, à feuillets, c'est-à-dire présentant un empilement unidirectionnel de couches alternées;

- Les structures cylindriques, en un arrangement bidimensionnel hexagonal à l'intérieur et à l'extérieur des cylindres ainsi formés;

- Les structures cubiques, empilement selon un réseau cubique. 

e)- Les structures cycliques : Les condensats polycycliques sont des chaînes repliées sur elles-mêmes, greffées autour d'un réseau hexagonal, qui est l'assemblage régulier le plus compact possible d'éléments identiques dans un même plan. Les produits cyclisés, mono-, bi- ou polycycliques, sont des groupements fonctionnels qui sont très sensibles aux variations thermiques, comme le montrent les schémas suivants : (Systèmes Si-N et leurs températures de décomposition) (Figure 164)

 f)- Les composites organisés : Ces alliages macromoléculaires ont une très forte résistance au choc, à l'abrasion, vis-à-vis d'agents chimiques... Leur flexibilité aux basses température est remarquable.

Dans les macromolécules non cycliques, la première et la dernière unité structurale comportent des valences résiduelles qui seront occupées par des éléments spécifiques

4)- Détermination des séquences biopolymériques


Les biopolymères sont obtenus par addition ou bien par condensation. 
a)- Les biopolymères par addition proviennent à partir d'unités structurales monomériques identiques au monomère initial. L'assemblage plus ou moins régulier des motifs monomériques tous identiques est homopolymère et l'assemblage de motifs différents est dit copolymère.

Un copolymère (bi- ou tri-) séquencé est un enchaînement linéaire de 2, 3 ou plusieurs séquences homopolymères de nature différente (AAA BBB AAA...). Sur une chaîne principale, peuvent se greffer des chaînes latérales de nature différente. Ce polymère greffé accroît le niveau de complexité.

b)- Les biopolymères par condensation sont obtenus par un processus progressif d'addition intermoléculaire de groupes monomères, avec, à chaque étape, l'élimination d'un sous-produit, généralement une molécule d'eau. Par exemple, 2 aminoacides s'assemblent par déshydratation (perte d'eau), l'eau étant prélevée à partir du groupe carboxyle de l'un et du groupe aminé de l'autre (liaison amide). Il en résulte un dimère dipeptide qui, à sont tour, réagit avec un autre aminoacide. 

XII - 1 - D - Liaisons constructionnelles 

Les filières de formation ne sont pas le fait du hasard mais des nécessités inter-relationnelles entre les différents composants de la matière. Les lois de combinaison, de construction ou de rupture de liaison, dépendent intrinsèquement des atomes qui recherchent entre eux les liaisons les plus stables, les plus efficaces, les plus nourritielles, générant ainsi les architectures moléculaires et polymériques les plus stables, les plus économiquement avantageuses du point de vue énergétique. Il n'y a pas de gaspillage programmé dans la nature. L'accidentel catastrophique et le chaos qui en résulte proviennent, cependant, de l'agencement de déterminants différents issus de causes quasi-indépendantes les unes des autres et qui entrent en collision en un certain moment dans un milieu déterminé. Le processus d'ajustage, sitôt l'accident et ses ravages estompés, se met en place pour rétablir l'équilibre entre les intervenants impliqués et leurs interactions.
 

1) - Thermodynamique des processus d'ajustage par conjugaison génétique 

a)- Les interactions couplées DA Donneurs-Accepteurs : C'est des échanges électroniques au niveau submoléculaire que dépend toute activité moléculaire et cellulaire. La régulation de la division cellulaire repose sur l'interaction entre Donneurs et Accepteurs d'électrons (réducteurs et oxydants). Le transfert d'électrons est donc le processus de base des réactions de photosynthèse, de fixation de l'azote atmosphérique, de production d'Hydrogène, de biosynthèse de molécules comme les hormones stéroïdes. 

Il s'agit d'une donnée immuable dans le domaine infraluminal. Toute relation intra- et inter-moléculaire résulte de la structure électronique des atomes composant ces molécules. (Les relations supraluminales sont d'une tout autre nature mais les données restent identiques.)

b)- Les ajustages géométriques : Les processus cinétiques de transfert de charge mettent en jeu plusieurs phénomènes simultanés dont celui des ajustages GM, comme nous l'avons déjà vu dans le cahier précédent. 

c)- La capacité de liaison double, triple ou multiple entre atomes ou entre molécules mères est gardée intacte jusqu'à la rencontre et le contact avec un composé avec lequel pourra s'organiser une relation. 

d)- Différents déterminants concourent à la rencontre décisive et en provoquent les conjugaisons. Par exemple, la température, la pression, la densité, différents catalyseurs qui procurent l'énergie d'activation nécessaire aux arrangements (par rapprochement des réactifs...) et réarrangements jusqu'à atteindre un équilibre thermodynamique relativement stable entre les différents composants en accord avec leur milieu. Cet équilibre thermostable bascule dès que se modifient les paramètres en présence. Les liaisons sont dégradées, par exemple, par la chaleur. Ce qui souligne une corrélation étroite entre structure et stabilité thermique. L'activité catalytique dépend de la charge effective. 

e)- La stabilité, d'autre part, diminue lorsque la taille des cycles ou le nombre de jonctions augmentent. Il s'agit là d'un phénomène d'auto-organisation spatio-temporelle d'une molécule douée d'auto-sélection et d'auto-régulation, qui enclenche (initie) ou freine les processus d'auto-assemblage, ou qui, autrement dit, auto-catalyse sa propre formation suivant ses propres exigences de combinaisons. La complexion des structures dépend des coefficients de couplage dans un espace-temps et un milieu donnés. 

f)- L'état thermostatique : Lorsque nous disons qu'un état est thermostatique, nous signifions un état quasi stationnaire, c'est-à-dire dont les vitesses de réaction varient très lentement dans le temps, au point que ce mouvement soit, par rapport à nous, imperceptible. Il n'y a certes pas en fait d'états stationnaires, d'inertie ou d'inanimation absolues dans l'univers. 

2)- Du vivant in-organique au vivant organique

La différence entre l'animé et le relativement in-animé se trouve dans leur organisation. Le minéral in-organique s'auto-organise par des réactions particulièrement lentes et suivant des énergies de liaison plus ou moins élevées qui assurent une grande stabilité thermique. Les liaisons par covalence unissent fermement les atomes par mise en commun des électrons... D'où la rigidité des cycles. La température de décomposition atteint parfois jusqu'à 400 à 500°C. Il s'agit de systèmes relativement clos, doués potentiellement d'une multitude d'orientations et de voies aléatoires.

Tandis que le vivant organique (ou organismique) est un système ouvert auto-régulé, qui s'auto-organise sélectivement suivant des énergies de liaison relativement faibles, mais rapides et spécifiques. Les systèmes ouverts sont doués d'énergie cinétique (autonomie) et de la faculté d'auto-reproduction, de duplication spatio-temporelle dans une complexité fonctionnelle rigoureusement déterminée.

Il n'y a de barrière entre l'inorganique et l'organique qu'organisationnelle. Les ponts sont nombreux entre ces deux aspects du vivant.

3)- Les spécificités d'association

a)- La discriminance : Chaque unité structurale est un assemblage d'éléments pré-existants d'origines variées. Les séquences forment une architecture très précise, soulignant la cohésion de l'ensemble, grâce à la spécificité des associations interatomiques et intermoléculaires.

Tout appariement de 2 structures donnant un recombinat homogène, induit une discriminance et une reconnaissance spécifique des composants entre eux et de leurs sites d'attachement spécifique. Chaque structure reconnaît son autocomplémentarité. La spécificité des mécanismes de transfert coordonne toutes les translocations. Toute réaction signifie la rupture d'une liaison et la formation d'une nouvelle. Toute mal-ségrégation induit un défaut de structure entre les recombinats. Et une dissociation à terme.

Ce sont en particulier les énergies supraluminales qui sont responsables des facultés de discriminance et de sélectivité. Nous y reviendrons. 

b)- La sélectivité : Les soudures ne sont jamais aléatoires. A chaque étape d'organisation des éléments structuraux, interviennent des mécanismes d'auto-organisation sélective. Autrement dit, au moment de la fixation, deux monomères présentent la liaison de coordination la plus avantageuse, la plus efficace et la plus économique. Et l'agrégat prend alors la configuration d'énergie minimale. Ainsi les groupements fonctionnels se placent-ils en des positions (loci) définis, les mieux adaptés à leur fonction, en tenant compte des diverses contraintes ou facilités énergétiques offertes. Ce choix stratégique est dicté par la nécessité qu'ont les intervenants pour optimiser leurs ressources grâce à sélectivité rigoureuse, qu'elle soit mono-, bi- ou pluri-fonctionnelle. 

4)- Les catalyseurs biologiques

Ce sont des éléments structuraux qui se retrouvent généralement inchangés en fin des réactions qu'ils ont initié. (Cf X-5-F-1) Une réaction catalytique forme ainsi un cycle qui restitue le catalyseur inchangé. Les no-catalyseurs bloquent les voies réactionnelles normales en diminuant le nombre de molécules réactantes.

Parmi les intermédiaires de catalyse, citons les complexes acide-base aux interactions dures ou molles; les composés de coordination, les couples radicalaires intermédiaires fugaces, la plupart des molécules organiques (les enzymes) ou minérales, dits métaux de transition, catalyseurs homogènes qui stabilisent les recombinats par les liaisons de coordination qu'ils orientent.

Ces éléments, - coordinants (ou ligands), passeurs d'électrons jusqu'à saturation, président à différentes réactions catalytiques dont les processus d'oxydo-réduction, les réactions d'hydrolyse, de transposition et de substitution, les réactions d'addition, de condensation et d'isomérisation de molécules insaturées, l'hydrogénation, la carbonylation, la dimérisation, la polymérisation, la cycloaddition...

Ainsi par exemple, les protéines doivent-elles leur activité aux métaux, régulateurs des liaisons par transfert d'électrons. Elles ne s'activent qu'en présence d'une concentration (d'équilibre) donnée d'ions d'un métal précis, contrôleurs qui régularisent les fonctions métaboliques. Tout trouble métabolique est dû à un dérèglement des taux de concentration, manque ou excès, d'ions métalliques dans l'organisme.

 XII - 1 - E - Propriétés dynamiques des biopolymères. (L'aspect fonctionnel)

1)- L'efficacité biologique et les déterminés opérationnels

Toute empreinte structurale d'un élément est conforme aux exigences de son activité biologique spécifique, de sa compétence, de ses réactions fonctionnelles, de ses structures de transition cycliques (de l'ordonnancement de ses étapes), de ses transformations partielles et de sa sélectivité.

Toute configuration spatiale précise, toute construction organisationnelle est responsable d'une activité biologique spécifique. Elle se constitue en fonction du milieu. Elle est, elle aussi, comme toute chose, un résultat de multiples interactions déterminantes. Les différents déterminants bioénergétiques en présence induisent, directement ou indirectement, l'architecture d'un élément, sa fonctionnalité, sa labilité cinétique, ses cycles d'efficacité... 


Au départ, tout élément-parent est caractérisé par une structure géométrique et électronique, une dynamique interne résultant de cette structure, un niveau de rotation (sa séquence d'évolution) et enfin par un spectre d'absorption ou d'émission, une Vibration de Fréquence Particulière (VFP).

Donc à chaque structure, correspond une signature spectrale. L'accord entre ces signatures spectrales (VFP) définit les accords de structure. Tout désaccord entre VFPs définit une inhomogénéité radicale de structure. Les couplages architecturaux sont en fonction des signatures spectrales. Toute combinaison ou recombinaison adaptative doit tenir compte de ce mécanisme énergétique. Ainsi, certaines séquences homopolymères sont-elles incompatibles entre elles. Elles se repoussent, n'étant pas miscibles. Les séquences complémentaires s'unissent dès qu'elles se trouvent en présence. 

3)- La caractérisation structurale

A chaque signature spectrale, correspondent des propriétés spécifiques. Tout alliage de structures polymériques, par le nombre, la disposition (la répartition) des éléments structuraux, leur mode d'enchaînement, les localisations des liaisons inter-atomiques, exprime des traits structuraux différents et des propriétés nouvelles, signalées par le déplacement du spectre. Si certaines séquences homopolymères incompatibles se trouvent liées dans un composé, elles se ségrèguent en domaines organisés différents. Toute séparation entre matières différentes est due à leurs VFP inhomogènes.

Tout déploiement ou redéploiement topologique, toute nouvelle connexion est assortiment ou réassortiment de caractères spécifiques et de processus morphologiques différents, aux rôles non équivalents. Par exemple, la solubilité d'une structure diminue au fur et à mesure que le nombre de ses ramifications augmente. La rigidité, la résistance, sont dues à la régularité de l'enchaînement d'unités structurales identiques (configuration stérique). Le point de fusion est d'autant plus élevé que le degré de régularité est plus lent, etc. 

4)- Les structures de reconnaissance

Dans toute complexification progressive en systèmes organisés, se définit comme une conscience instinctuelle, la faculté de percevoir sa situation et sa spécificité, avec un renforcement progressif de la solidarité inter-moléculaire. Cette conscience est la structure de reconnaissance portée par les énergies supraluminales, au centre de tout élément, comme nous l'avons théorisé en expliquant notre modèle du Plenum énergétique. (Cf IV-1). Nous y reviendrons plus loin.


XII- 2 - L' ORDRE BIO-LOGIQUE 

Les lois d'organisation sont universelles. Leur validité est générale. Sur elles, reposent toutes les structures coopératives de l'univers an-organique et organique biologique.

L'ordre bio-logique se distingue par

- un ordre architectural déterminé par un code génétique spécifique;

- et un ordre fonctionnel (métabolique d'abord), déterminé par les mécanismes de coordination, ce qui fonde une structure coopérative (organismique) à comportement fonctionnel cohérent, ou plutôt, fonde une architecture spécifique adaptée aux nécessités fonctionnelles. 

XII- 2 - A - La structure coopérative intégrative

1)- L'agrégation solidaire. L'organisation chrono-spatiale complexe agence une équipartition des responsabilités organisationnelles constructionnelles, car la viabilité de tout système exige une spécialisation très fine de ses constituants et la spécificité et la sélectivité de leurs liaisons mutuelles. Le déroulement fonctionnel normal implique des milliers de réactions bio-quantiques couplées, c'est-à-dire une coordination nécessaire de tous les processus et mécanismes de communication et d'association concourant à la dynamie fonctionnelle de l'ensemble, à son développement. 

2)- Le niveau de coopérativité. La structuration de tout organisme correspond au niveau de coopérativité intermoléculaire. Tout organisme coordonne chrono-spatialement les différentes étapes irréversibles de son développement. Depuis sa formation jusqu’à la différenciation en cellules, tissus, organes, aux formes et fonctions précises et distinctes. Ces processus sont médiés par des catalyseurs spécifiques en accord précis avec l'environnement. 

3)- Tout système est couplé à son environnement immédiat et lointain. Les interactions sont à courte et à longue portée : biochimiques, électroniques, de proche en proche, et, à longue portée, par les énergies supraluminales.

Aucun système n'est naturellement isolé de son environnement. Les circuits d'échanges énergétiques, sous différentes formes, couvrent toutes les matières, en des temps plus ou moins longs. Ainsi tout organisme conserve-t-il le souvenir des fluctuations énergétiques qui ont imprimé son instant α de naissance... 

XII- 2 - B - Un comportement cohérent

1)- La téléonomie

Toute structure est adaptée à la fonction qu'elle exerce. Autrement dit, le statut fonctionnel spécifique de chaque architecture dépend de la coordination structurale des relations de ses divers composants. La spécificité fonctionnelle - la nécessité - est inscrite dans/par la structure elle-même. (Cf VII-6-A) 

2)- Cohérence du comportement

A chaque structure coopérative correspond un comportement cohérent de base, un état de référence dynamique autour duquel s'établissent les seuils. En effet, il n'y a pas dans l'univers d'état permanent stationnaire. Tout est toujours en devenir.

La modulation de l'activité comportementale rythmique dépend des stimuli appliqués, internes ou externes.(Cf IV). Ces stimuli étant fluctuants et variables, il en résulte que l'état comportemental est un état dynamique, non-statique, non-stationnaire, autour du point d'équilibre référent. Et l'on peut dire que la vie est une succession d'instabilités générée par des exigences nutritionnelles cyclisées, c'est-à-dire en accord avec le devenir particulier de chaque ensemble.

Ce qui implique des régimes transitoires et des comportements périodiques dépendant des paramètres bioénergétiques en présence. Par suite de l'application de différentes contraintes aléatoires, le système s'écarte de son état d'équilibre à régime constant. Les seuils d'instabilité dépassés à une certaine distance spatio-temporelle critique, la structuration disparaît avec la rupture spontanée de l'ordre organisationnel. C'est ce qu'on appelle communément la mort. 

XII- 2 - C - Complexification sélective croissante 

Tout est toujours en cours de construction adaptée. Par les différents processus d'activation coordonnée, s'organise une complexité croissante de structures et de fonctions couplées des biotypes, d'efficacité relative dans le développement épigénétique de leur propre biosphère. 

1)- La biosphère

Une biosphère est une homogénéité organisationnelle chrono-spatiale groupant différents systèmes biotypiques et leurs processus apparentés d'interactions coopératives, d'activation, d’auto-catalyse, d'inhibition, de transfert de charge et de ravitaillement en énergies... Cette répartition des tâches se situe entre deux gradients, - seuils critiques absolus, qui protègent les biotypes au sein de la biosphère.

Autrement dit, une biosphère groupe un ensemble d'activités bio-énergétiques coopératives (coordonnées) réunies dans une région organisée, dans un site actif, un locus de caractère singulier, dans un espace-temps privilégié. C'est une matrice pour une forme définie et une expression particulière de l'existence. 

2)- Le groupage cellulaire

Dans les phénomènes de complexification sélective croissante au sein d'une biosphère donnée, rien n'est arbitraire. Les appariements entre biopolymères sont sélectifs et significatifs d'une haute affinité de liaison. Les incompatibilités irrémédiables sont rigoureusement écartées de par leur programmation. Les collisions qui provoquent les catastrophes sont accidentelles.

Tous les mécanismes intervenant dans la formation des connexions générant un corpus factuel diversifié, dépendent, entre autres déterminants, des gradients de densité atomique et moléculaire, des susceptibilités et des tolérances de jonctions, de toutes les nécessités structurales d'appels et de réponses mutuels... Les relations entre fonctions et structures sont liées à la satisfaction réciproque des exigences nutritionnelles, en un trafic ininterrompu. Tous ces ajustements adaptatifs, dans leur diversité, sont interdépendants et en interrelation étroite avec leur environnement immédiat ou lointain.

Toutes les fixations ponctuelles ou séquentielles, partiellement ou totalement concertées, sont des raccordements fonctionnels qui induisent une structuration définie. Les groupements se ségrèguent en des topologies différentes, formant des éléments actifs définis. Leurs interconnexions suivant leurs affinités sélectives génèrent un ensemble donné de séquences de fonctions complémentaires, une chaîne de corrélations fonctionnelles, réveillant des dormances potentielles et activant de nouvelles rencontres (liaisons) et de nouvelles fonctions dans le cadre précis d'une répartition des tâches constructionnelles. Par exemple, les ADN et les Protéines sont complémentaires, les uns catalysant les autres. Les ADN captent, déchiffrent et décident mais ne peuvent rien sans les Protéines.

C'est donc cette répartition des tâches adaptatives - nécessaires- due à l'accroissement des complexifications, impliquant une sélectivité d'actions en vue d'une interaction coordinatrice constructionnelle commune, qui formera le premier ensemble doué d’autonomie. Autrement dit, des biopolymères fonctionnellement associés, se reconnaissent entre eux et induisent entre eux des liaisons spécifiques complémentaires (dont les liaisons biochimiques). Ils vont alors instaurer un homogénat, un système organogénique homogène défini, doué d'autonomie : Un biocosme cellulaire. Tout un univers. 


XII - 3 - CHAÎNES BIOPOLYMÈRES SPÉCIFIQUES 

Du virus à l'homme, tous les organismes biologiques sont composés à partir des 22 aminoacides (20 principaux acides aminés protéinogènes plus deux spécifiques) qui constituent les protéines, des acides nucléiques ADN et ARN et de leurs propriétés d'échanges mécanistiques. 

XII - 3 - A - Caractéristiques générales 

Tous ces complexes biopolymériques sont formés grâce à l'appariement spécifique (à la soudure) des bases chimiques qui les constituent. Ils sont caractérisés par différents traits structuraux et fonctionnels spécifiques, dont, principalement:

- une VFP distincte : Tous les matériaux énergétiques, chaque élément possède une vibration de fréquence particulière. Leur combinaison induit une combinaison de VFP. La VFP résultante caractérise et identifie le coordinat structurellement différencié;

- une bipolarisation : Par exemple, la double polarisation des lipides, hydrophobe et hydrophile, repoussant ou attirant l'eau, effet de la loi d'attirance des contraires et de la répulsion des semblables;

- une orientation de rotation spécifique : Les isomères asymétriques sont ou bien dextrogyres, caractérisant la matière relativement inerte, ou bien lévogyres, caractérisant la vie organique;

- une asymétrie organisationnelle : Par exemple, la main droite n'est pas superposable à la main gauche, pourtant identiques;

- un fonctionnement spécifique qui tient compte de tous les paramètres d'existence dans un environnement donné;

- une structuration et une dimension finies.

Ce qui permet la classification des individualités structurales et fonctionnelles suivant leur complexification. 

XII - 3 - B - Aminoacides et nucléotides

Les groupements dits aminoacides (ayant une fonction amine et une autre acide) sont les constituants élémentaires des édifices protéiques. Ce sont les unités de fabrication, les briques à partir desquelles l'ARN construit (suivant les plans d'une architecture sélective) les différentes protéines spécialisées.

La matière biologique est composée à partir de 20 modèles différents d'aminoacides groupés en des maillons de 50 à plus de 150 unités. Ces 20 modèles sont élus parmi plus de cent connus actuellement, en raison de leur asymétrie gauche. Chacun d'eux exprime une fonction bien précise, un code informationnel précis à fin de construction et de complexification. Citons, parmi les aminoacides et les bases azotées, les plus importants:

L'acide phosphorique PO4H3 (acide P); le désoxyribose C4O4H10 (sucre S); l'adénine C5H5N5 (base A); la thymine C4O2N2H5 (base T); la guanine C5H5ON5 (base G); la cytosine C4ON3H5 (base C) et l'uracile ou base U... ainsi que la glycine, l'alanine, la tyrosine, la cystine, la méthionine, l'arginine, la lysine, l'acide aspartique et l'acide glutamique. 

Les adénines nucléotidiques

Chaque nucléotide comprend un groupement base-phosphate-sucre. Comme il y a 5 bases différentes, il y a 5 types de nucléotides. Ces nucléotides sont les unités de base, les maillons de la chaîne à partir desquels se constituent les acides nucléiques. Leur distribution détermine le message-programme à transmettre et à appliquer. Ce sont les éléments essentiels de l'économie énergétique de la cellule. Citons : l'ATP, adénosine-triphosphate, forme chargée de transfert d'énergie et l'ADP, la forme déchargée; l'ATPase qui contrôle l'utilisation de l'énergie disponible et assure la recharge en ATP; l'AMP cyclique, régulateur, qui joue le rôle d'un second messager... 

XII - 3 - C - Acides nucléiques 

Ce sont des bio-macromolécules disposées en chaînes hélicoïdales. Les hélices tournent entre elles en sens opposé, organisant un tour complet toutes les dix paires de bases. Les acides nucléiques définissent le programme architectural à appliquer. Ils se répliquent en autant de « polycopies » d'eux-mêmes que nécessaire.

L'ADN de structure ou acide désoxyribonucléique est le biopolymère qui relie la matière in-organique à la matière organique. L'ARN ou acide ribonucléique est synthétisé à partir de la matrice ADN, dont il est très proche. 

1)- Architecture

L'ADN est un complexe de chaînes, qui comporte plusieurs familles de séquences répétitives, composées de six éléments différents: P acide phosphorique; S 2-désoxyribose (sucre); et les bases A adénine; T thymine; (ou U uracile base azotée dans l'ARN); G guanine; et C cytosine.

Ces nucléotides-bases différents s'unissent en chaînes poly-nucléotides en formant une double hélice. Seuls les éléments compatibles - affinitaires - pouvant s'unir, les liaisons sont contractées par ponts hydrogène, exercés à très courte distance, entre A et T (ou U dans l'ARN) et G et C. Les paires A-T (ou U) et G-C s'agencent alternativement, accrochées sur des barres parallèles formées des éléments acide et sucre, P et S, alternés. Comme les barres transversales et les montants d'une échelle - qui serait tordue. Autrement dit, sur cette échelle, les bords sont composés de sucre et de phosphate et les barres transversales de 4 bases, celles-ci étant doubles.

Cette échelle est tordue autour de son axe central. Les deux chaînes en hélice tournent entre elles en sens opposés. Ces chaînes orientées sont polarisées. Un enroulement complet est signalé toutes les dix traverses.

Comme conséquence de cette structure, il en résulte que la structure de l'une des chaînes détermine l'autre. Et que les séquences en regard portent des informations complémentaires. Ces structures d'accrochage induisent la polymérisation. Ci-contre une structure d'ADN. (Figure 165).

Ce qui différencie une molécule d'ADN (ou d'ARN) d'une autre, c'est justement l'ordre de succession des bases le long des rampes P-S.

L'ADN est le constituant principal des chromosomes du noyau. Les mitochondries groupent aussi certains ADN. Cette matrice informationnelle, l'ADN, se présente donc comme une spirale d'un diamètre de 18-20 Å et d'un pas de 34 Å. La distance entre les ponts et entre les chaînes déterminant, ainsi que leurs diverses combinaisons, toute la diversité des caractéristiques héréditaires, est de 3.4 Å. (Figure 166).

Les éléments se conjuguent en un ordre d'échange défini suivant leur position particulière, leur champ GM et les champs GM de l'ensemble formé. Le courant d'un des deux montants de l'échelle ADN monte dans le sens polaire Sud/Nord et l'autre descend dans le sens Nord/Sud. Les barres relient ces courants en formant des courants d'échange alternatif. (Figure 167). 


L'ordre très variable de succession des nucléotides portées par l'ADN ainsi que la longueur des chaînes déterminent un plan d'architecture (un code) spécifique, qui gouverne le métabolisme cellulaire par l'intermédiaire des protéines qui expriment ce code. Chaque séquence de 3 nucléotides au moins (un triplet ou codon) identifie et spécifie (code) un aminoacide particulier. C'est-à-dire qu'à chaque triplet de bases sur les chaînes d'ADN, correspond un aminoacide sur les chaînes protéiques. Par conséquent le code génétique est la correspondance entre une séquence de bases nucléiques et une séquence protéique (polypeptidique).

Sur le tableau des codes génétiques portés par l'ADN, les codons UAA, UAG et UGA ne correspondent à aucun aminoacide, mais indiquent la terminaison de la chaîne protéinique en cours de synthèse. (Figure 169) 

Ainsi donc les gènes sont-ils des séquences spécifiques codées suivant une permutation spécifique de quatre types de nucléotides. Ces unités d'information et d'expression génétique sont porteurs des instructions pour le fonctionnement spécifique et le développement de chaque type de cellule dans l'organisme. Ils décident de la régulation de la transcription de l'ARNm, de la réplication de l'ADN et des mécanismes de recombinaison. Constitués par un arrangement programmé défini d'éléments, toute modification de l'arrangement initial induit une mutation génétique.

L'ensemble des chaînes géniques forme un complexe programmatique d'application, le génome. Il en existe de différentes tailles.

En conséquence, l'ADN qui intervient dans les fonctions d'auto-reproduction et d'auto-régulation cellulaire, est l'architecte planificateur logiciel qui assure et dirige la fabrication des éléments nécessaires à l'organisme, à partir d'une cellule-parent. Son rôle donc, entre les gènes et l'ARN-messager, est un rôle informationnel de régulation et d'orientation. Il préserve l'intégrité du matériel génétique en contrôlant, en particulier, la sensibilité cellulaire aux rayonnements. Il est le gardien du patrimoine héréditaire. Il se réplique identique à lui-même au cours des générations cellulaires. Les processus de réparation de la chaîne nucléotidique garantissent la permanence de l'ADN lors de toute altération accidentelle. 

3)- Structures réplicatives de l'ADN

La réplication de l'ADN s'organise comme l'ouverture d'une fermeture à glissière (un zip). Cette ouverture progresse régulièrement à partir d'un point unique de rupture. Chaque partie est une réplication de l'initial. Ces parties, séparées en ADN principal et ADN satellites, se ré-associent rapidement en double hélice lorsqu'elles retrouvent l'une sur l'autre la complémentarité nécessaire. (Figure 170). Ce phénomène continu de fabrication, afin d'être amorcé, met en jeu des protéines d'initiation différentes mais spécifiques. 

XII - 3 - D - Les ARN 

Il existe 3 types généraux d'ARN différenciés par leur nombre de nucléotides et autres caractéristiques que nous allons exposer. 

1)- L'ARN-messager (ARN-m)

Cet acide ribonucléique est le chef de chantier qui dirige la construction protéique. Il est fabriqué dans le noyau de la cellule sur le modèle exact de l'ADN chromosomique. Mais il ne reproduit qu'une seule moitié de la double hélice de l'ADN. Il est formé d'une chaîne à séquences complémentaires : D'une rampe et d'une partie des barres, soit une seule série de bases, dont l'ordre de succession (code) indique dans quel ordre les aminoacides devront être agencés pour former des protéines. Son message-programme donc vise à catalyser certaines réactions chimiques spécifiques.

L'ARN-m émigre du noyau où il est édifié à partir de l'ADN, vers le cytoplasme où seront édifiées les protéines. Il contrôlera et supervisera le travail des ARN de transfert. 

2)- L'ARN de transfert (ARN-t)

L'ARN-t, ce sont des chaînes courtes (de 70 à 100 nucléotides) constituées d'une séquence de 3 bases différentielles (anticodon) qui leur permet de reconnaître sur l'ARN-m, une séquence de 3 bases complémentaires (le codon) et de s'y associer. Les ARN-t sont les équipes de maçons, constructeurs spécialisés qui assemblent les briques (les aminoacides) suivant les directives de l'ADN, chef de chantier, selon le plan d'assemblage logique prévu par l'information logicielle génétique.

A chacun des 20 aminoacides, correspond un ou plusieurs ARN-t spécifiques. Les ARN-t s'unissent aux aminoacides complémentaires, les amènent à l'ARN-messager et s'y accrochent dans l'objectif de construction protéique programmé. Les aminoacides ainsi couplés à l'ARN-m forment une structure ribonucléique ribosomique. 

3)- Les ARN-ribosomes (ARNr)

Ces ensembles ribo-nucléo-protéiques, de haut poids moléculaire, groupent le plus grand nombre de nucléotides en une grande complexité structurale. Ce sont les complexes d'initiation, c'est-à-dire suscitant les synthèses protéiques. Ils forment le squelette structural dont le travail d'assemblage alimente les couples DonneurAccepteur, en attachant les biopolymères dans un ordre précis conduisant à l'accomplissement programmé de la synthèse protéique. Les cellules bactériennes renferment environ 15.000 ribosomes... 

XII - 3 - E - Les chaînes protéiques

1)- Les biopolymères à structure hautement ordonnée

Les chaînes protéiques sont des biopolymères à structure hautement ordonnée et obéissant à des exigences spécifiques. Ces chaînes protéiques (de protos, premier) sont constituées à partir de 20 modèles d'aminoacides liés différentiellement entre eux par des noeuds de connexion précis (telles les liaisons peptidiques d'élimination d'une molécule d'eau entre tout groupement fonctionnel amine et un autre acide.) Pour une protéine courte de 100 unités accrochées les unes aux autres comme les wagons d'un train, il existe 20100 combinaisons possibles.

Les séquences protéiques regroupent de deux (dipeptides) à quelques 300 aminoacides (polypeptides). Dans le cas des polypeptides, le ruban protéique s'enroule de manière à ce que les molécules de l'un des aminoacides (la cystéine, par exemple) s'organisent par paires, face à face, en formant des ponts de liaison (disulfures). Une telle configuration, énergétiquement la plus favorable , stabilise la structure. Cette soudure dynamique d'éléments susceptibles d'attraction mutuelle, active l'ensemble par auto-organisation programmée et définit sa spécificité fonctionnelle.

Ces soudures ne sont donc pas aléatoires. Et à chaque chaîne protéique correspond une configuration spécifique (qui définit la spécificité d'espèce). En effet, si l'on dénature expérimentalement une configuration donnée, la protéine est inactivée. Si l'on remet en présence les séquences dans l'ordre initial, la chaîne se reconstitue et poursuit sa fonction spécifique. Car pour toute configuration protéique, correspond une fonction définie. Donc tout enchaînement d'un nombre variable d'aminoacides déterminera la structure du biopolymère ainsi que son activité biologique. Structure et fonction sont deux faces d'une même réalité.

Sur ces protéines spécifiques, repose l'édification des organismes vivants. En effet, elles déterminent leur structure morphologique et leur fonctionnement métabolique. Elles forment leur charpente, les tissus exécutent et contrôlent toutes les opérations physiologiques et garantissent l'intégrité de l'ensemble organique en assurant sa défense.

Beaucoup de protéines sont communes à différentes espèces. Elles y jouent des rôles comparables. Ce qui nous amène à constater l'unité radicale du monde organismique, malgré l'extrême diversification des formes biologiques.

A titre indicatif, signalons que dans une cellule, se trouvent 104 macromolécules protéinoïdes, dans une bactérie 106 et dans 1 cm3 de gaz, pas moins que 1020 unités. Parmi les complexes protéiques, citons les enzymes, les hormones (dont les hormones de croissance de grande spécificité, complexes de 188 unités), l'insuline (qui groupe 51 aminoacides soit 153 bases), les interférons (protéines antivirales), etc. 

2)- Les enzymes - Ribonucléases (Rnases)

Ce sont des assemblages de sous-unités catalytiques et régulatrices, distinctes ou identiques, en une macromolécule cohérente à fonction spécifique. Ces polymères sont des biocatalyseurs organiques omniprésents.

Chaque complexe enzymatique (unité fonctionnelle) est spécifique d'une réaction biochimique bien précise, induite en présence de différents déterminants. Il y a autant d'enzymes d'activation sélective qu'il y a de réactions à effectuer. Leurs rythmes de fonctionnement et leur taux de production s'adaptent aux besoins exprimés.

Ces activateurs spécifiques assurent l'ensemble des réactions biochimiques pré-programmés (respiration cellulaire, synthèses, etc.). Les enzymes favorisent, accélèrent ou inhibent - sans être eux-mêmes modifiés - divers processus sur des corps définis, en des régions préférentielles. Ces opérateurs régulateurs coupent les molécules d'acide nucléique en des points précis. Leur action catalytique procède de leur aptitude à fixer les réactifs (les substrats polyatomiques) dont ils vont permettre ou faciliter l'évolution vers des produits protéiques. 


XII - 4 - L'INFRASTRUCTURE CELLULAIRE 

Le groupage d'éléments biopolymères, fonctions spécifiques complémentaires, initie, dans une biosphère donnée, une auto-catalyse stéréospécifique. C'est-à-dire qu'il enclenche une suite de séquences structurales (spécificité géométrique) qui catalysent le démarrage de réactions précises initiant l’auto-développement de l'ensemble. Et ce, par la satisfaction auto-sélective des exigences nourritielles individuelles et collectives. Les effets synergiques ainsi conjugués orientent le métabolisme de l'ensemble néoformé dans un auto-développement coordonné.

Toute émergence d'un système organique procède donc à partir de cette distribution des fonctions coordonnées automorphes. Tous les existants sont doués d'une forme d'intelligence et se gouvernent par une logique projective constructionnelle, à quelque niveau de structure qu'ils appartiennent. Leur projet définit leur action. Leur futur détermine et porte leur présent.

Le groupe émergent sera, en conséquence, un complexe stéréospécifique de coordinations solidaires, une partition d'indépendances individuées qui, par nécessités structurales précises, choisissent de se lier en une interdépendance unifiante en vue de réaliser un projet constructionnel spécifique unanime. 

XII - 4 - A - Définitions de l'ensemble cellulaire 

Une cellule est un ensemble structural et fonctionnel différencié, en devenir, généré par l'organisation homogène de ses parties qui s'adaptent à la fonction chrono-spatiale que l'ensemble exerce. L'organisme cellulaire, comme tout ensemble, est un homogénat ou une unité structurale centrée autarcique autocratique qui groupe une mosaïque d'éléments, de territoires et de fonctions spécialisés, liés solidairement par leur projet commun en synergie.

L'homogénat cellulaire est déterminé par une membrane contenant un noyau (nucléoplasme) et un cytoplasme entourant le noyau. Ce qui le définit, autrement, comme étant un phénotype distinct (son apparence morphologique) porté par un génotype (l'ensemble des gènes de structure) déterminé, portant des fonctions constructionnelles précises. L'ensemble cellulaire se caractérisera par suite par les fonctions auto-dynamiques automorphes suivantes. 

1)- Les fonctions d'auto-structuration par auto-sélection des meilleures conditions structurales d'existence et de distribution spatio-temporelle des réactions d'assimilation, d'auto-catalyse et de transformation, en vue de son auto-développement pré-programmé; 

2)- Les fonctions d'auto-régulation de son devenir, de sa croissance, de sa motilité, par un auto-contrôle permanent exercé sur sa propre activité cyclique (par mécanisme cybernétique, que nous verrons plus loin) en accord avec les déterminants du milieu (c'est-à-dire que les fonctions différentiées démarrent suivant un ordre chrono-spatial bien déterminé par la réactivité des éléments composants aux différents stimuli); Ce qui induit des fonctions d'auto-conservation (et d'adaptation) de l'intégrité de la composition et de l'organisation de l'ensemble et des parties, en fonction du milieu environnant. Et ce, par respiration, photosynthèse, etc. 

3)- Les fonctions d'auto-reproduction, le pouvoir de duplication et de propagation, c'est-à-dire de production d'autres éléments de la même espèce et de même nature, par amitose (division rapide), mitose (caryocinèse) et méiose (mitose réductionnelle). Cette conséquence des fonctions d'auto-conservation se prolonge dans le phénomène de groupage en communautés cellulaires sociétaires... 

4)- Ces fonctions d'auto-structuration, d'auto-régulation et d'auto-reproduction sont reliées par une spécification fonctionnelle, coeur du vivant. Cette spécificité est la caractéristique fondamentale des êtres biologiques qui sont, seuls, capables d'auto-perfectionnement. Elle génère les fonctions de communication et de locomotion fonctionnelle. Le schéma suivant explicite les liens entre les fonctions. (Figure 171)

Une cellule est une unité fonctionnelle cohérente et intégrée, orientée et constructive - une structure associative opérationnelle, à singularité affirmée par sa structure mais surtout par sa fonctionnalité, par son devenir. Cette définition s'applique à toute unité structurale organismique, à tous les stades de son développement. 

XII - 4 - B - Morphologie cellulaire (la structure visible) 

Une cellule (de cellula, petite chambre en latin) est l'unité structurale fondatrice de tout organisme vivant. Le protoplasme cellulaire renferme, régulièrement ordonnés, trois sous-ensembles bien équilibrés entre eux et rigoureusement complémentaires. Ce sont:

- un centre de décision et de gestion (nucléoplasme) portant le projet;

- une matrice cytoplasmique;

- et une membrane extérieure de liaison avec l'environnement.
L'un ne pouvant subsister sans l'autre, ils organisent entre eux des échanges constants, en fonction de leurs exigences nutritionnelles réciproques, liées au devenir de l'ensemble, en accord avec l'environnement immédiat et lointain. (Figure 172) 

1)- Le nucléoplasme

Il est formé d'un seul noyau ou bien de deux noyaux, comme dans les cellules du foie, ou bien de plus de trois noyaux comme dans les polycaryocytes de la moelle. Le noyau, de forme sphéroïdale, est une masse lobée sombre de grande densité, de viscosité faible, d'une taille proportionnelle à la cellule. Sa position est fluctuante à l'intérieur du cytoplasme. Il groupe les organelles suivantes:

a)-Une membrane poreuse de liaison qui assure le passage sélectif des aminoacides et des protéines à faible poids moléculaire. Les pores sont de nombre et de positions variables et de fonctions définies (à l'exemple des ouvertures fonctionnelles de tout organisme).

b)-Le nucléoplasme proprement dit groupant un ou plusieurs nucléoles.

c)- Un amas de chromatine constituée de fibrilles d'acides nucléiques ADN, de protéines, d'aminoacides, de nucléotides, d'ATP, de phospholipides, d'eau, de sels minéraux... Au moment de la division cellulaire, la chromatine s'assemble en chromosomes, filaments (doubles hélices d'ADN) porteurs de tout le code génétique, de tout le patrimoine héréditaire.

d)- Le nucléole, siège des synthèses protéiques, de l'acide ribonucléique ARN et des ribosomes intranucléiques. Tous ces organisateurs nucléolaires sont les bases de la construction cellulaire projetée.

Le nucléoplasme est le centre catalyseur permanent de la vie cellulaire. Son rôle organisateur morphogène est capital. Il assure fidèlement la synthèse des principaux constituants cellulaires et la transmission des caractères héréditaires, dans l'objectif d'écrire au mieux son projet. Une cellule énucléée perd toute activité. 

2)- Le cytoplasme

Il groupe, en une gelée (ou plèvre) hyalo-plasmique, différents organites. Toute la population cytoplasmique joue un rôle-clé dans l'équilibre métabolique des éléments suivants:

a)- Les ribosomes cytoplasmiques (ARN + protéines) à la surface desquels s'élaborent les protéines codées par les ARN-m.

b)- Le chondriome : Les mitochondries (de mitos, filament, et chondron, grain), granulations filamenteuses de type asymétrique, capables de recombinaison, sont des complexes multi-enzymatiques qui contiennent 50 différentes protéines, des lipides (lipidomes), de l'ADN, de l'ARN, de l'ATP, de l'eau, tous éléments qui sont des supports aux transporteurs d'électrons... Ils varient en taille, en complexité et en nombre. Leur nombre varie de 20 à 5.105 par cellule.

Ces unités organiques, machinerie subordonnée au noyau qui dirige les opérations, jouent un rôle capital dans le métabolisme énergétique, en assurant la respiration cellulaire. Recelant des systèmes enzymatiques responsables de l'oxydation des éléments composants, de la synthèse de l'ATP et du couplage de ces deux processus, ils assurent leur propre synthèse de protéines et les processus de phosphorylation oxydative.

Ces centrales énergétiques gérantes de l'économie énergétique de la cellule portent l'énergie là où elle s'avère nécessaire. Donneurs et accepteurs, les mitochondries assurent les fonctions

1/- d'arracher les électrons appartenant aux liaisons unissant les atomes de Carbone, d'Hydrogène et d'Oxygène des aliments ;

2/- de canaliser le flot électronique

et enfin 3/- d'utiliser, par ce transfert, l'énergie ainsi produite pour recharger l'ADP en ATP, ce qui permet de reconstituer la réserve d'énergie cellulaire.

Les mitochondries (presque des cellules dans une cellule) se différencient comme une cellule et se renouvellent plus rapidement que les cellules qui les abritent.

c)- Les centrosomes ou les centrioles dans la centrosphère. Ce sont des éléments de forme cylindrique, tubules hélicoïdales et de masses satellisées, situés perpendiculairement l'un à l'autre et disposés près du noyau. Il y en a deux par cellule susceptible de multiplication. Les cellules qui ne se multiplieront pas n'en comportent qu'un seul. Les cellules anormales, déréglées, en comptent plus que deux. Leur masse concentre la substance composant le protoplasme cellulaire. Le centrosome joue un rôle directeur durant la division cellulaire. La ciliature membranaire lui est également liée.

d)- Les dictyosomes (ou appareil dit de Golgi), piles de saccules lamellaires dont la fonction métabolique est de synthétiser, emmagasiner et conditionner, par leur activité sécrétoire, les produits nécessaires à la cellule.

e)- Les lysosomes, organites spécialisés dans l'ingestion, la digestion et l'éjection ainsi que tous les processus immunologiques. 

3)- La membrane plasmique

Gaine protectrice isolante et organe de liaison, la membrane est douée d'une spécificité particulière, la fonction de reconnaissance. Elle est d'une extrême variabilité de formes d'amplitudes diverses, définissant différents phénotypes. Cette paroi-frontière regroupe les principaux éléments suivants.

a)- Les réticulum endoplasmiques, cavités communicantes couvertes de ribosomes et constituées de protéines et de phospholipides, dont le rôle fonctionnel assure la concentration et le transport des substances d'un site cellulaire à un autre.

b)- Les enclaves para-plasmiques groupant les vacuoles (vacuomes) pulsatiles conservatrices des substances de réserve et celles qui déversent certains éléments à l'extérieur.

c)- Une ciliature externe architecturée, cils vibratiles antennaires, organes d'aide et d' appui tactique à la collecte d'information, à la préhension et à la propulsion.

d) Les pseudopodes, saillies fonctionnelles qui s'étirent, se dilatent, se rétractent, se contractent, se gonflent et se relâchent, suivant les opérations effectuées. Ce sont des outils directs qui participent à la phagocytose, à la capture et à l'ingestion des proies par invagination; au rejet des déchets non consommés ou des produits que la cellule a synthétisé; et enfin aux déplacements solitaires ou solidaires (en groupe) de la cellule. Les pseudopodes s'étendent dans la direction du mouvement souhaité. Cette activité pseudopodale est capitale. 

XII - 4 - C - Structure de polarisation cellulaire

1)- VFP cellulaire

Chaque élément atomique étant caractérisé par une VFP propre, il en résulte que les éléments biopolymères cellulaires, puis les sous-ensembles cellulaires (nucléoplasme, cytoplasme et membrane), puis l'ensemble cellulaire différencié,

sont caractérisés, chacun, par une VFP. Autrement dit, une VFP détermine la nature structurale et fonctionnelle de l'élément considéré. C'est à dire que la différence entre les éléments (atome ou cellule) est une différence entre leurs VFP respectives.

D'autre part, comme tout élément cellulaire est composé à partir des éléments atomiques, et que ces atomes sont chargés différentiellement, l'ensemble nucléonique étant chargé positivement et l'ensemble électronique étant chargé négativement, (ceci en raison de la structuration gigogne du noyau), il en résulte que toute cellule est également un composé polaire stable chargé différentiellement (ainsi que tout biopolymère ou élément cellulaire):

- L'ensemble nucléique central génère un champ chargé + qui équilibre rigoureusement la charge complémentaire de l'essaim des constituants orbitaux;

- Et la paroi membranaire génère un champ chargé -.

Le champ cytoplasmique, se trouvant entre ces deux champs d'attraction complémentaires, participe à ces deux champs en organisant des échanges énergétiques suivant les complémentarités disponibles. Il s'ensuit que la circulation bioénergétique intra- et extra-cellulaire nourrit chaque élément suivant les nécessités de sa charge. 

2)- Structure GM d'une cellule et rayonnement de la VFP

La VFP de tout élément rayonne un champ résultant jusqu’à une certaine distance: pour une cellule, la réception et l'émission d'un champ infraluminal lié à la VFP, sont limités dans l'espace environnant à 1/10ème ou 1/100ème d'Å, parfois davantage. Le champ supraluminal s'étend à de longues distances.

La structure GM d'une cellule est identique à toute structure GM. Si les énergies infraluminales portées par des masses lourdes, prennent des routes de jonction d'apparence aléatoires, les énergies supraluminales, portées par des masses très légères, empruntent nécessairement la route des pôles et nourrissent la cellule suivant son axe Nord/Sud. 

3)- Un rayonnement constant et régulier

Les cellules saines émettent un rayonnement constant et régulier. Ce rayonnement a été observé dans les fréquences de l'ultra-violet. Ainsi par exemple, lorsque intervient un agent pathologique, se produit d'abord une augmentation de la radiation UV, puis une baisse rapide suivie d'une nouvelle gerbe exprimant la victoire virale puis enfin un ultime signal avant la destruction finale de la cellule.

Comme conséquence de la polarisation et du rayonnement spécifique de la cellule, les cellules s'alignent différentiellement, parallèlement ou antiparallèlement, suivant les champs qui les atteignent... 

4)- Les capacités portantes

Chaque élément portant ou plutôt porté par les énergies supraluminales, les combinaisons ne font qu'augmenter les capacités portantes. Les énergies supraluminales, forces différenciantes et organisatrices, veillent à la multiplication des structures hautement ordonnées. L'organisme humain en est le témoin. 

XII - 4 - D - Adaptation des formes à leurs fonctions 

Tous les organites, dans leur stricte complémentarité, dépendent, quant à leur biogenèse et à l'expression de leurs propriétés fonctionnelles, de l'information projective contenue dans l'ADN.

Partenaires dans une mutuelle dépendance (interdépendance), ces organites établissent par la complémentarité de leurs formes fonctionnelles, des corrélations spécifiques faites d'interactions, de stimulations ou d'inhibitions et d'assistance mutuelle. Et toute l'architecture résultante sera fonctionnellement la mieux adaptée à la satisfaction des besoins, suivant les nécessités endogènes ou exogènes qui imposent certaines aptitudes morphogéniques précises.

Ce processus d'accommodation est universel. Tout s'ajuste le mieux possible à son milieu. Cette adaptation assure un avantage sélectif dans l'évolution constante des conditions d'existence dans une biosphère donnée.

(Nous inviterons, ici, le lecteur à relire les chapitres précédents, en appliquant à l'organisme sociétaire tout ce qui y est dit à propos de l'organisme cellulaire.) 


XII - 5 - LES INTERACTIONS

INTRA- et EXTRA-CELLULAIRES 

Nous nous sommes suffisamment étendus sur les principes dynamiques des échanges relationnels bioénergétiques dans le cahier XIV. Dans le présent cahier, ces principes trouveront leur application dans les interactions intra-, extra- et intercellulaires. 

XII - 5 - A - Dynamie des systèmes relationnels 

L'ensemble des structures morphologiques et métaboliques fonctionnelles et leurs corrélations spécifiques, est visible et a été observé. Ces éléments appartiennent au domaine infraluminal. Cependant les fonctions essentielles de gestion de l'énergie, de régulation de la croissance et de la reproduction, les différentes adaptations aux variations chrono-spatiales internes et externes, ne peuvent être observées, dans l'état actuel de la technique, que dans leurs effets, car ces fonctions sont assumées par les énergies supraluminales, au niveau subnucléonique.

Tout, dans un ensemble organique, est conjointement décisif. Le partage des responsabilités et des pouvoirs est la loi qui instaure des relations d'ordre précises entre toutes les parties. En effet, un système biologique ne saurait être régi par des relations exclusives de lutte compétitive ou de processus collisionnels (dus au pur hasard). Au contraire, c'est une structure unitaire qui, par une coopérativité dynamique intra-spécifique entre toutes les parties, assure l'activité régulée harmonieuse, le développement et la survie de l'ensemble vivant jusqu'à son terme.

Dans cette structure unitaire bio-logique, tout élément est un coordinant, un ligand. L'action spécifique de chaque coordinat, complexant sélectivement ses relations, et la stricte coordination de toutes les activités régulatrices, induisent un ordonnancement rigoureux de circuits et de séquences précises. Cette coordination factuelle implique un partage des pouvoirs à responsabilités définies portées par la dynamique du projet à réaliser. 

XII - 5 - B - Coopérativité rationnelle des interactions intracellulaires

1)- Tout est réactif

Toute partie de l'ensemble organisé est, à son niveau, un réactif hautement spécifique, un discriminant, un décideur et un opérateur fonctionnel compétent, un déterminant sélectif. Elle reconnaît la nature des autres parties et est capable de prendre une décision fonctionnelle adaptée aux stimuli correspondants, et de réagir, selon les processus les plus efficaces et les plus économiques, par associations nouvelles, ruptures, ré-associations sélectives, blocages de protection ou dé-protection, etc.

Les réponses fonctionnelles aux stimuli déterminent la morphologie des constituants et leur rôle respectif dans les réactions adaptatives et toutes les relations qualitatives et quantitatives. L'intensité d'une réaction dépend du coefficient d'excitation suivant l'apport des nutriments (éléments attracteurs nutritionnels sous différentes formes) et leur transdétermination. Tout état contraint induit un remaniement des sous-unités constitutives et un remodelage adapté de structure. D'autre part, la cinétique des ré-associations (leurs vitesses différentes) est un indice de la fréquence de répétition de certaines séquences, c'est-à-dire de leur rapide reconnaissance imposée par l'habituation. 

2)- La logique réactionnelle

Une logique rigoureuse, centralisatrice, de sélection réactionnelle, veille aux relations dynamiques d'ordre entre tous les effecteurs. Cette logique séquentielle, parallèle (simultanée) ou globale, est auto-entretenue au cœur de chaque élément. Elle se situe au niveau des relations supraluminales. Nous n'en remarquons que les effets.

Cette logique préside au tri des informations au gré des arrivées aléatoires et contrôle, avec une efficience rigoureuse de gestion et un raffinement aigu dans la synchronisation réactionnelle, toutes les réponses préférentielles et tous les chemins réactionnels de départ et d'arrivée. Et ce, suivant un système cybernétique assurant un effet de rétroaction (feed-back) reliant l'effet à sa cause.

L'expression de cette logique réactionnelle se trouve dans les séquences de l'ADN. En effet, les informations génétiques d'une cellule, nécessaires à la synthèse des protéines, et, par l'intermédiaire de celles-ci, aux autres constituants cellulaires, sont transmises d'abord par la transcription d'une des chaînes de l'ADN en une chaîne d'ARN-m, qui sera traduite, au niveau des ribosomes, en séquences spécifiques d'aminoacides constituant les protéines; transcription qui s'effectue grâce à des enzymes spécifiques. Ainsi toute synthèse est-elle initiée ou bloquée suivant la structure du code porté par les gènes régulateurs et ce, en fonction de la spécificité de la synthèse, des besoins de la cellule et des variations de son environnement. 

3)- L'organigramme de la coopérativité intracellulaire

Chaque complexe cellulaire collecte, filtre, trie les messages à courte ou longue disstance, identifie les signaux et leur validation, les enregistre, les intègre, élit spécifiquement ses coordinants, initiateurs ou répresseurs appropriés des séquences opératrices. Il reconnaît les sites d'initiation de la synthèse sur l'ARN-m puis organise en conséquence le transfert des informations par un appariement structural sélectif spécifique, qui enclenche la construction d'une chaîne spécifique suivant les règles de priorité. La lecture séquentielle (par les ribosomes, par exemple, du message du gène codant) se fait dans un sens déterminé ou bien simultanément, à partir de liaisons différentes, et ce en fonction de la polarité et de l'articulation déterminée des séquences.

La vie cellulaire peut se résumer, schématiquement, comme sur l'organigramme suivant, par le fonctionnement d'une chaîne de transmission et de traduction en protéines du code génétique contenu dans l'ADN. Ce mécanisme général d'interactions régulatrices est applicable à tout système biotypique. (Figure 173) 

XII - 5 - C - Les interactions extra-cellulaires

1)- Le dialogue des RELAIS

Le dialogue est intense entre l'environnement et les éléments cellulaires. En effet, chaque élément cellulaire est un relais. Il vit et évolue grâce aux flux qui le traversent. Tout est relié à tout.

Les processus dynamo-énergétiques des systèmes complexes, dépendent de l'évolution de leur environnement énergétique (ionique). Il n'y a pas de systèmes naturellement isolés. Tous les systèmes vivants sont partie intégrante des cycles permanents d'échanges de matières énergétiques sous toutes ses formes.

Autant les effets thermochimiques, photochimiques, que les effets radio-biologiques, à court et à long terme, des radiations ionisantes aux niveaux cellulaires, moléculaires ou sub-moléculaires (atomiques) sont prouvés. Les biomolécules réagissent aux sollicitations, suivant leur courbe d'absorption, leur VFP, par une inter-conversion conformationnelle (géométrique) et une structuration locale électronique, induisant un état énergétique nouveau, adapté. Certaines molécules, certaines cellules, sont plus sensibles que d'autres à certaines radiations. Cette différence dans la radiosensibilité correspond aux différentes longueurs d'onde (VFP) de ces cellules et à leur absorption sélective.

Comme effets, citons qu'une énergie d'U.V. peut briser une liaison chimique et convertir de l'ergostérol en vitamine D. D'autres rayonnements activent certains noeuds, induisent des couplages entre certaines bases ou bien des ruptures, ou bien des liaisons réticulées ou bien y occasionnent, si ce n'est une rupture définitive, du moins une dégradation par des lésions que les éléments concernés vont se mettre à réparer. Et ce, suivant l'aspect multivariable des mécanismes régulateurs métaboliques (photo-restauration par exemple). Toute altération biochimique induit des perturbations fonctionnelles. Et si aucun ré-agencement n'est plus possible, restent deux voies : la voie mutagène ou bien la voie létale.

Ainsi donc une fréquence déterminée excitera un état déterminé et un seul, compatible avec les exigences énergétiques relationnelles de la cible. Sinon la fréquence ne sera pas absorbée. La fréquence absorbée, acceptée, va induire un état particulier, nécessairement réactif, car il excite un désir de réajustement par un nouvel état d'équilibre vibrationnel et structural - soit une nouvelle configuration. Chaque type spécifique possédant une distribution précise de ses composants, tout changement de structure sera une réponse physiologique spécifique à une excitation précise. La lumière visible est, à ce titre, un agent synchroniseur des rythmes physiologiques (photo-morphogenèse des plantes, par exemple). Les cellules à pouvoir élevé de multiplication sont particulièrement sensibles aux Rayons X.

D'autre part, toute réponse adaptative (tropismes, tactismes…) induit, par effet de feed-back, un effet précis sur l'environnement. L'effet est relié à sa cause. Et la vie n'est qu'une succession d'ajustements réciproques entre les causes et les effets. 

2)- Les groupes d'interaction hormonale

Les hormones sont des biopolymères protéiques qui concourent, dans une étroite et rigoureuse coordination multilatérale, à la régulation métabolique cellulaire en fonction des besoins et des nécessités de réponse à des stimuli bien précis. Elles sont produites par des systèmes spécifiques (les glandes endocrines) en réponse à un signal, à un stimulus spécifique. Leur concours catalytique assure le fonctionnement harmonieux adaptatif de l'ensemble.

Ces inducteurs ou effecteurs spécifiques modulent spécifiquement l'activité des cellules effectrices et déplacent le niveau de régulation en réponse aux besoins exprimés et déclenchent une réponse biologique précise. Elles agissent doublement:

- au niveau du noyau cellulaire, exerçant un contrôle morpho-génétique par des effets lents et prolongés;

- et au niveau cytoplasmique et membranaire, en modifiant l'activité régulatrice de l'équipement enzymatique (des cibles privilégiées) et la perméabilité de la membrane cellulaire, contrôlant par le fait même, l'intensité des fonctions spécialisées des systèmes régulateurs. Là, leur action est phasique et leurs effets rapides et transitoires.

Les interactions mutuelles coopératives sont ou bien directes (stériques) ou bien indirectes (allostériques) entre deux éléments topographiquement distincts. Les processus de télécommande et de téléréception jouent un grand rôle. 

3)- Les Opérons

Ce sont des unités fonctionnelles programmées (codées) concourant à une même tâche, gènes promoteurs, gènes régulateurs ou gènes de structure... Les opérons sont désignés selon leurs fonctions respectives dans le codage de la fabrication des éléments cellulaires. Ils catalysent les accrochages avec tous les éléments qu'ils reconnaissent compétents, au moment où ils détectent la nécessité de synthèse ou d'appariement. Toutes ces règles de correspondance servent à la conservation de l'information génétique et induisent des manifestations morphologiques correspondantes. 

4)- Les U.V.

En plus des moyens hormonaux de communication intercellulaire, il existe d'autres moyens, dont, parmi les énergies infraluminales, les radiations du spectre électromagnétique. Des chercheurs ont ainsi pu observé les communications intercellulaires par l'intermédiaire de rayons ultraviolets porteurs d'informations spécifiques. Des cellules saines placées dans des récipients en verre à côté de cellules infectées, ne correspondaient pas, vu que les parois du verre réfléchissaient les UV. Mais lorsque les deux cultures ne sont séparées que par une paroi de quartz qui ne réfléchit pas les UV, les cellules saines étaient atteintes de manifestations pathologiques semblables à celles des cellules infectées. 

XII - 5 - D - Principes d'auto-contrôle ou d'autorégulation programmés

1)- Economie maximale pour une efficacité maximale

Tous les effets coopératifs des chaînes de biosynthèse, par les circuits de contrôle spécifique exercés à tous les niveaux, visent non pas à un gaspillage d'énergie, mais à une adaptation précise aux différents besoins et nécessités, conformément à leur programme. Tout effet dissipatif gratuit est le fait de systèmes sur la voie entropique.

Chaque élément reconnaît les seuils, les variations de concentration, de pression, et de température, le substrat, les effecteurs régulateurs auxquels il est lié, et décide ainsi de la réponse conformationnelle structurale (les modes d'association préférentielle) la meilleure, en résonance avec tous les paramètres écologiques. Cette action concertée, de structure coopérative, décidée suivant les différents états d'équilibre du milieu, institue un niveau de communication efficient. L’équilibrage est optimisé dans une architecture fonctionnellement la mieux adaptée afin de mieux répondre aux besoins et aux nécessités endogènes et exogènes.

Les mécanismes de contrôle vont ainsi activer, lever les dormances, accélérer ou freiner ou inhiber ou rétro-activer ou rétro-inhiber certaines réactions, ou bien libérer certaines réserves énergétiques, en vue d'un rendement maximal le plus économique et le plus efficace, selon les besoins de la cellule, son état nutritionnel et les aliments disponibles. Les systèmes de stockage d'énergie (réaction endergonique de biosynthèse qui régénère les réserves énergétiques) et de libération d'énergie (réaction exergonique) sont couplés. 

2)- Les conditions de létalité

La durée de vie naturelle (potentielle) de chaque cellule est programmée génétiquement. Les cellules qui se reproduisent ne peuvent se dédoubler plus d'une cinquantaine de fois. Généralement, dans le corps humain, elles vivent durant 17 semaines.

A la fin de son itinéraire, l'épuisement de la cellule se remarque par une accumulation d'erreurs occasionnelles altérant les transcriptions et conduisant à l'entropie. La transition est progressive. Ainsi, après la fin de son cycle spécifique, la cellule meurt, ne pouvant plus initier un nouveau cycle. La mort signifie donc la dégradation, la désactivation progressive et la rupture, à un moment donné, de la coordination entre les différents composants cellulaires. 

3)- L'incontrôle

Suite à un paramètre restrictif (une agression extérieure par exemple), s'organise une mobilisation partielle ou totale, enclenchant une modification métabolique adaptative. Son rôle régulateur est déterminant. Par une suite coordonnée de réactions et de transferts, les composants cellulaires essaient de réparer, dans la mesure du possible, les régions atteintes. Souvent dépassés par la force de l'évènement perturbateur, ils abdiquent (devant un intrus viral par exemple) ou bien, par suite d'une erreur de programmation de l'information génétique, suite à une altération dans la perméabilité membranaire ou cytoplasmique, ils se déchargent du contrôle qu'ils exerçaient sur la différenciation cellulaire. Ils perdent la capacité d'assumer la fonction précise pour laquelle ils étaient pourtant programmés. C'est alors que se déclenche la cinétique d'une intense prolifération anarchique par l'augmentation soudaine du nombre des divisions cellulaires (hyperplasie).

Donc toute prolifération anarchique résulte de l'altération, du dérèglement des dispositifs de communication, de contrôle, de surveillance immunitaire, du brouillage des gènes de structure, de la perte de l'inhibition des régulateurs de croissance, bref de la dysharmonie des fonctions entraînant un développement in-coordonné, autonome, chaotique. Tous les éléments se développent indépendamment les uns des autres, les inhibiteurs étant désactivés, et les mêmes structures se reproduisent indéfiniment. C'est cette dé-différenciation par in-subordination qui induit la multiplication explosive, non-ordonnée, une descendance illimitée...

Les cellules (cancéreuses) se comportent donc en entités autonomes, entièrement indépendantes et ne répondent plus aux signaux régulateurs qu'elles reçoivent. Cette subversion par croissance désorganisée multiforme s'infiltre partout, de proche en proche, détruisant les cellules normales par intoxication ou par destruction (cytolyse), formant ainsi des foyers tumoraux qui s'étendent progressivement. Ce dérèglement échappe à toutes les barrières de protection (les contrôles hormonaux, par exemple), à tous les verrous, et vainct, presque sans combat, toutes les défenses de l'organisme. 

XII - 5 - E - Résultats de la bio-cinétique d'échanges enzymatiques 

Toutes les interactions concertées s'orientent vers une fin précise. Elles déterminent, d'après leur programmation, une organisation spatio-temporelle rigoureuse, une dynamique conformationnelle corrélative à une compétence métamorphique précise. La cellule-parent, en se répliquant et en organisant les rapports entre les cellules-enfants différenciées, va donner un organisme pluricellulaire - régi, à l'image de la cellule-parent, par des interactions intercellulaires précises. Cet organisme pluricellulaire est une réponse adaptative. La spécificité de cette réponse dépend donc de la spécialisation fonctionnelle des cellules effectrices et de leur équipement enzymatique. Vie veut dire être capable d'échanges organisés non seulement en vue de la survie mais parce que chaque élément porte une « conscience » de son devenir, de son projet. Tout, donc, est VIE. 


XII - 6 - FONCTIONS D'AUTO-REPRODUCTION

 CELLULAIRE 

A l'échelle cellulaire, la division est le mode reproductif obligatoire. Là, réside une des lois de la croissance et de l'évolution des organismes. Les phénomènes essentiels s'effectuent au niveau du noyau. 

XII - 6 - A - Les formes de reproduction

1)- La mitose (de mitos, filament) est la division directe non sexuée la plus simple de la cellule. Elle s'annonce par un étranglement au niveau du centre cellulaire, puis s'opère par une division du noyau en deux parties sensiblement égales, contenant chacune les mêmes organites distribués selon le partage exact des particularités et des responsabilités des composants de la cellule-mère. La mitose assure la reproduction de cellules identiques à la cellule-mère. Elle intervient lors des processus de croissance d'un organe, de régénération et de dégénérescence. 

2)- La méiose est le mode sexué de reproduction le plus répandu. Elle se caractérise par la duplication des chromosomes. Cette duplication et l'équipartition des organites dans les cellules-enfants s'opèrent en quatre phases. Au préalable, certaines conditions endogènes et exogènes doivent être remplies comme les séquences d'évolution de la cellule (arrivée à maturité) en accord avec les déterminants spatio-temporels ; présence de deux centrosomes ; cessation du fonctionnement de certains organes ; et activation de mécanismes métaboliques spécifiques. Toute croissance s'active de l'intérieur.



Les 4 phases:

a)- La prophase. La tension monte parallèlement à la concentration de substance protoplasmique et à l'élaboration du fuseau achromatique, des fibres chromosomiales qui se correspondent 2 à 2. Le centrosome augmente en dynamisme, en volume, et se surcharge jusqu'au point de rupture et de libération de la tension emmagasinée. C'est la période la plus longue. (Figure 174)

b)- La métaphase. Les organites se réunissent au niveau central, formant la plaque équatoriale. La métaphase est la phase la plus courte. (Figure 175)

c)- L'anaphase. La division commence par les éléments de moindre résistance. Le centrosome et le matériel chromosomique dédoublé s'écartent en deux lots équivalents. Chaque partie possédant une même charge GM que l'originel, repousse donc l'autre jusqu'à ce qu'elle soit logée dans l'hémisphère opposé, le plus éloigné. Cette répulsion réciproque entraîne, par les courants de diffusion ainsi établis, la migration dans les deux hémisphères, la remontée vers les pôles, provoquant l'allongement de la cellule et un étranglement équatorial progressif. Cette nouvelle infrastructure est irréversible. (Figure 176)

d)- La télophase. Arrivés vers les pôles, les chromosomes se tassent, s'entourant d'une membrane matricielle, reconstituant ainsi progressivement un nouveau noyau dipolaire. La coupure entre les deux hémisphères s'achève. (Figure 177)

Les délais sont plus ou moins longs et varient suivant les déterminants écologiques. La vitesse double lorsque la température augmente de 10°C. Les chromosomes se reproduisent semblables à eux-mêmes, par duplication. D'autres éléments, comme les vacuoles, les cils, se forment à nouveau, comme conséquence de la structure générale. Les mitochondries se multiplient par divisions. 

3)- La méiose réductionnelle est le processus de reproduction sexuée par division ou double multiplication du noyau pour passer des cellules normales diploïdes (à nombre pair de chromosomes, double de celui des gamètes ou 2n) à des cellules sexuelles haploïdes (possédant n chromosomes).

- La prophase se subdivise en 5 stades:

- le stade leptotène dans lequel s'organisent les dédoublements des filaments chromosomiques;

- le stade zygotène où les chromosomes homologues s'apparient en paires;

- le stade pachytène où chaque chromosome s'enroule autour de son homologue. Les appariés se raccourcissent.

- le stade diplotène où les paires se fissurent en des chromosomes-enfants ou chromatides. Les homologues restent liés en un point et forment des croix, des tétrades, des lignées mâles (spermatides) et des lignées femelles (ovotides).

- le stade diacinèse où le fuseau se constitue.

- Dans la métaphase, les chromosomes appariés (les tétrades) se fixent au niveau de la plaque équatoriale.

- L'anaphase voit l'ascension des chromosomes vers les pôles cellulaires opposés et la dissociation activée des paires chromosomiales.

- La télophase achève la mitose hétérotypique en une mitose homotypique : Les deux noyaux haploïdes différenciés (spermatocytes ou ovocytes) se constituent.

Avec la mitose homéotypique programmée, on assiste à la spermatogenèse et à l'ovogenèse et à leurs transformations complexes qui définiront toutes les variétés individuelles. 

XII - 6 - B - Les facteurs de déclenchement : être prêt 

Chaque gène induit un mode d'action spécifique par sa structure, son locus (sa localisation) et ses structures d'appariement. Mais toutes les relations fonctionnelles complexes dépendent des différents déterminants extérieurs impliqués et principalement des déterminants spatio-temporels, de la température, de la pression, du rayonnement GM et de sa périodicité... Cette balance cyclique implique donc une cinétique structurale correspondante, avec des seuils ou des barrières d'énergie à franchir à une vitesse et à un moment donnés, dans un site approprié... Cette coopérativité transformationnelle entre les divers déterminants endogènes et exogènes exprime une association étroite entre les milieux extérieur et intérieur, et ce, au moyen de la membrane plasmique, (la peau), agent actif de liaison pour les énergies infraluminales... Il n'y a rien de naturellement prématuré. Tout arrive au moment opportun, le plus approprié dans un milieu donné. 

XII - 6 - C - Les périodes de vie 

Tout s'accroît par mues successives selon le procédé le plus économique et le plus efficace. Une cellule est une entité distincte caractérisée par une période de vie de sept semaines en moyenne, répartie en quatre phases:

- une période de formation à partir d'un autre être vivant pré-existant et de même espèce;

- une période de croissance et de métamorphose vers la maturation sexuelle, caractérisée par un anabolisme intense;

- une période de maturation, croissance aboutie, durant laquelle elle se reproduit;

- et une période de vieillissement, où le catabolisme l'emporte progressivement sur l'anabolisme, induisant une désorganisation progressive qui amène, à son terme, l'arrêt des fonctions et la séparation (lyse) des constituants (qui vont alimenter d'autres cellules ou être rejetés, décomposés en leurs éléments originaux).

La cellule s'alimente sur le courant sanguin où elle puise l'énergie qu'elle requière, respire et ne se reproduit qu'à la période de maturation atteinte. 


XII - 7 - LA DIFFÉRENCIALITÉ CELLULAIRE

XII - 7 - A - L'intelligence constructionnelle

1)- La compétence

Toutes les interactions, d'après leur programmation logicielle, concourent à la différenciation cellulaire, c'est-à-dire à former des cellules hautement spécifiques, aux champs morphogénétiques précis. Mais cette différencialité n'apparaît que dans/par ses conséquences. Comme le métier d'un homme (architecte, sculpteur, plombier, tailleur ou médecin...), métier qui n'est pas inscrit sur le front ou dans ses structures organiques intimes, mais qui se constate, se prouve dans/par son exercice, c'est-à-dire les réalisations fonctionnelles.

Toute cellule, dans sa logique ordonnatrice cohérente, accomplit trois travaux prouvés dans leurs conséquences (lieux de travail, mise en action d'outils spécialisés, etc.) :

- Un travail chimique. La cellule régule ses chaînes de fabrication par la synthèse des composés cellulaires (protéines, lipides, acides nucléiques) grâce à 1'intervention d'enzymes spécifiques. Elle sélectionne ses échanges et les voies de communication assurant son ravitaillement.

- Un travail osmotique. Relais, la cellule transporte et concentre certaines substances spécifiques (ions minéraux en particulier) nécessaires à l'ensemble. Chaque élément est utilisé selon les quantités disponibles et son potentiel énergétique.

- Enfin, un travail mécanique d'ordonnancement, conservant une population cellulaire en équilibre dynamique en fonction des nécessités fonctionnelles.

Ces trois travaux sont réunis dans une seule spécificité fonctionnelle qui engage la destinée cellulaire d'une manière presque irréversible. C'est le déroulement des logiques constructionnelles solidaires pour une logique unitaire, dynamique, de vie.

Cette différenciation et toutes les propriétés fonctionnelles qui en découlent (et particulièrement les propriétés régulatrices) sont inhérentes à la cellule, étant inscrites dans la structure tridimensionnelle (porteuse) des protéines spécifiques qu'elle contient et des chaînes métaboliques spécifiques qui les influencent ou qu'elles initient. Ces propriétés prennent leur source particulièrement dans/par la structure des énergies supraluminales VELaires qui en composent chaque partie (suivant la structure gigogne de notre modèle théorique).

Donc toute différenciation fonctionnelle est désignée dans/par le programme inscrit dans la structure originelle définissant le matériel génétique. L'objectif est prédéterminé mais s'affirme dans son devenir. Et la maturation d'une cellule exécutera, déroulera ce programme dans/par le choix des séquences qu'elle utilisera à partir du matériel génétique, assurant ainsi le développement régulier du programme. Le devenir d'une cellule écrit son présent.

Mais la cellule devra attendre les signaux spatio-temporels appropriés qui viendront stimuler la réalisation des séquences de ce programme jusqu’à ce qu'elle acquière, de stade en stade, ses propres caractères distinctifs d'adulte, avec le pouvoir corrélatif de reproduction. Autant d'étapes de transitions accordées à la fonctionnalité spécifique de la cellule considérée. On pourrait alors dire que chaque cellule porte en elle-même la conscience de son avenir et l'intelligence de son devenir, ainsi que l'évolution de sa conscience et de son intelligence constructionnelle. C'est cette intelligence qui gouverne la cellule d'un grain de blé et qui lui fait refaire un épi de blé et non pas un chêne.

Autrement dit chaque cellule est-elle une individualité déterminée par sa différencialité fonctionnelle. Elle a sa propre intelligence constructive qui active la mémoire de ses buts et de ses besoins en fonction des possibilités et des nécessités du milieu. Par la structure intime des énergies qui la composent, exprimés par la structure génétique qui la programme, elle reconnaît sa parenté avec tous les autres éléments. Sur cette base assurant son équilibre individuel, elle s'engage à réaliser l'exclusivité d'une fonction en contrôlant et dirigeant les énergies reçues dans un but bien déterminé - prédéterminé. La cellule est efficace quand sa charge fréquentielle répond à la conscience de son rôle et qu'elle intègre son activité à celle de l'ensemble.

Cet ensemble organique se définira par suite comme une confédération d'éléments aux intelligences exactement adaptées à leurs fonctions spécifiques au sein de la communauté, structure fondamentale de la naturéalité - de l'univers-vie, unité solidaire dans l'infinie diversité fonctionnelle. 

2)- L'intelligence groupale (organogenèse)

Les cellules assurant des fonctions identiques vont se lier en communautés professionnelles, en groupes d'action spécifiques (comme les ouvriers du bâtiment, les pilotes de ligne, les médecins...). Chaque cellule est codée en vue du travail spécifique, compétent, « infaillible », qu'elle doit accomplir avec les autres cellules de compétence identique. Ainsi, quand elle se reproduit, elle reproduit une réplique de son espèce, d'une spécificité fonctionnelle, d'une compétence parfaitement définie. Et ces cellules de même compétence s'assemblent en formations qui se coordonnent en vue de réaliser un objectif unanime : un tissu, un organe, une réaction...

Dans chaque groupe de cellule, s'affirme alors une intelligence de groupe, directionnelle, une conscience collective, faite de l'intelligence coordonnée de tous les éléments du groupe.

C'est par ce partage des responsabilités et des pouvoirs, au niveau de l'organisme entier, qu'est assuré, par exemple, le contrôle de la prolifération des cellules compétentes qui cicatrisent un organe. Toutes les réactions cicatricielles s'arrêtent dès que le travail reconstructif du groupe compétent est achevé, que la blessure est cicatrisée. D'autre part, si les deux tiers du foie sont enlevés, les cellules hépatiques du tiers restant s'activent et se divisent immédiatement et régénèrent un organe de poids normal en sept jours. Ce qui revient à dire que toutes les cellules groupales sont identiquement informées de tout changement intervenant dans la structure du groupe, du déficit, de l'avancement et enfin de l'achèvement du travail de régénération, accordant ainsi leur multiplication aux besoins du moment. Citons encore un cas d'hypertrophie compensatrice. En cas d'ablation d'un rein, l'autre augmente son volume et son activité fonctionnelle afin de compenser la perte de son partenaire.

Toute altération de l'intelligence constructionnelle s'auto-sanctionne. Par exemple, des cellules compétentes égarées, errantes, ayant perdu leur chemin et se trouvant dans un tissu différent de leur destination, vont former, réunies, la matière pour laquelle elles sont programmées. C'est alors un greffage de cheveux, de dents... en différents endroits du corps non prévus initialement par le programme-code. L'ensemble réagit à cette anormalité en entourant le groupe de cellules indésirables d'un cordon « sanitaire » protecteur jusqu'à ce que cette excroissance (le kyste) accidentelle soit éliminée (par intervention chirurgicale). 

3)- La praxie cellulaire

Elle se définit comme la coordination de tous les schèmes moteurs de façon à les adapter à une fin déterminée. Ainsi, dans un organisme donné, tout agrégat de cellules actives, sont-ils coordonnés par une juste distribution du travail et par une assistance mutuelle compétente, en vue de diriger et de soutenir l'ensemble selon le code bien défini que chaque cellule porte en elle. L'effet coopératif exercé par toutes les spécialisations fonctionnelles, différentes et complémentaires, par toutes les interactions directes ou indirectes induites par toutes les compétences, est-il ainsi d'une grande efficacité constructionnelle.

L'ensemble, réunion de toutes les cellules compétentes qui le composent, multiplexage de toutes les intelligences constructionnelles et de toutes les interactions coopératives, et, par conséquent, de leur résultante homogène, définira une structure propre, à tous les niveaux, une VFP, une intelligence spécifique, une différencialité fonctionnelle particulière... Le nombre de complexification organique croissant détermine donc nécessairement un quantum énergétique de fréquence plus important. 

XII - 7 - B - L'engineering et la compétence immunologique

1)- Les conditions d'expression

a)- La compétence immunologique se manifeste expressément lors d'un dérèglement dû à certaines radiations de très hautes fréquences y compris les radiations ionisantes. Dérèglements qui favorisent, entre autres, des attaques virales et bactériennes spécifiques en inhibant certaines séquences géniques. Toute restriction de l'expression d'un code, intervenant à certains niveaux (c'est-à-dire si le programme n'est pas lu intégralement), entraîne des défaillances dans les systèmes régulatoires, comme dans les cellules tumorales incoordonnées par exemple. 

b)- La subversion virale : Les virus sont des particules composées d'un seul type d'acide nucléique, constituant leur matériel génétique, inclus dans une capside protéique, une enveloppe protectrice. Isolés, ils sont inertes, d'aspect cristallin car ne comportant ni cytoplasme ni enzymes métaboliques, donc incapables de se reproduire. Mais après son introduction dans la cellule, à la faveur d'une faiblesse dans le système membranaire de réception, le virus se fixe. Lié, il devient liant. Et s'active en essayant de profiter de l'équipement biochimique de la cellule-hôte. La subversion s'installe. L'ADN du virus s'injecte dans l’hôte parasité, se dédouble en ARN-messagers qui s'emparent des leviers de commande, en échangeant le matériel génétique avec les bactéries qu'ils transmettent. Incapable de se reproduire en dehors des cellules, le virus détourne le fonctionnement de la cellule à son profit. Cette insertion subversive force la cellule à abandonner ses taches spécifiques et à exécuter les ordres du virus, celui d'utiliser tout le matériel disponible, tous les mécanismes de synthèse cellulaire, afin de synthétiser de nouveaux virus identiques au virus initial. Si la cellule succombe à l'attaque virale, le virus usurpateur, s'en nourrissant, prolifère. Il se multiplie préférentiellement aux dépens de la cellule.

Il y a différentes variétés de virus. Le virus prophage, par exemple, subsiste, à l'état latent, dans une cellule mais n'y organise la subversion que sous l'influence d'un agent extérieur. Les bactériophages ou phages sont les virus des bactéries. 

c)- Les xénogreffes : Les xénogreffes sont les transpositions de tissus ou d'organes entre deux individus d'une espèce (allogreffe) ou de deux espèces différentes (hétérogreffe). Les rejets sont d'ordre biologique. Un conflit immunologique s'instaure. Et, suivant les compatibilités, l'appariement du donneur et du receveur est toléré (particulièrement si le greffon perd ses qualités d'attaque), ou bien rejeté. Les ADN des cellules hétérologues (d'origines différentes) ne s'apparient pas.

Chaque individu, chacun de ses organes, de ses tissus ou de ses cellules, est marqué indélébilement par des antigènes d'histocompatibilité, marqueurs génétiques qui diffèrent d'un individu à l'autre et qui permettent leur distinction. Ces antigènes sont des assemblages de plusieurs variétés de molécules caractéristiques d'un individu, présentes dans toutes les cellules de cet individu. Leur structure est commandée par des gènes situés, chez l'homme, dans la région du chromosome 17 (dite complexe majeur d'histocompatibilité). Ce locus unique est responsable des multiples et complexes mécanismes de rejet. Tout transfert est reconnu comme étranger, non-soi, intrus, indésirable, et tout, dans l'organisme, se ligue pour le détruire. (Nous reverrons ce processus de reconnaissance du non-soi et de défense du soi en étudiant plus tard les bases biologiques du « narcissisme »...)

Cependant cette barrière interindividuelle peut être levée définitivement sous certaines conditions précises, une mise en culture appropriée, par exemple, durant une période spécifique variable d'une espèce à l'autre. Par exemple, une souris peut porter sans aucun traitement immunosuppresseur, un greffon de peau étranger qui aurait été, préalablement à la transplantation, maintenu en culture d'organe 7 à 14 jours, condition sine qua non. Ce greffon est devenu physiologiquement actif mais immunologiquement silencieux. On peut même le prélever de nouveau et le transplanter directement soit chez le donneur initial, soit chez un tiers vivant, apparenté ou non à l'espèce dont provient le greffon, sans provoquer aucune réaction de rejet. Cette tolérance s'explique par le fait que l'élément qui suscitait la synthèse de corps cytotoxiques chez l’hôte, a été neutralisé après une période spécifique de culture. 

2)- L'acquisition de l'immunocompétence

Toute réponse immunitaire compétente est sous contrôle génique. Cette compétence est innée (pré-vue) ou bien acquise (par le moyen des facultés mémorielles de la cellule). 

a)- La compétence innée (préadaptation et prévoyance). Le programme génétique préétablit ses réponses, ses mécanismes adaptateurs. L'immunogénicité, tolérance naturelle, est donc due à une codification préalable et à une surveillance immunologique exercée à tous les niveaux (une tumeur n'étant que le résultat d'une défaillance du système de vigilance). L'aptitude ou l'inaptitude des réponses immunologiques innées sont transmises héréditairement, dans les séquences de l'ADN. 

b)- La compétence acquise et l'effet de mémoire. L'effet de mémoire implique le souvenir d'une expérience et de ses résultats après le premier contact. Cet effet de mémoire induit une réponse accélérée à tout nouveau stimulus identique. La saisie des données est immédiate et la réaction plus vigoureuse. Mais cet effet tend, à force de répétition, à s'émousser. Et c'est le phénomène d'accoutumance. Les réactions s'anesthésient avec un dérèglement parallèle du métabolisme. C'est l'installation de la tolérance à toute drogue avec une extrême variabilité des réactions individuelles. Cette tolérance acquise peut se transférer héréditairement, voire même par le moyen de greffages appropriés. 

c)- La mémoire cellulaire. Toute cellule (comme tout élément cellulaire) contient les archives de toutes ses expériences passées, depuis la cellule-mère qui a donné naissance à toutes les générations dont elle est issue. Rien n'est jamais réellement oublié. Toutes les expériences enregistrées, accumulées et transmises dans/par les gènes, programment les potentialités de la cellule. La mémoire du passé inscrit déjà l'histoire de l'avenir, comme la projection dans l'avenir programme le présent.

Ainsi par exemple, a-t-on pu constater que les mouvements des bactéries flagellées ne sont pas anarchiques mais bien orientés spécifiquement vers leurs sources nourritielles spécifiques. C'est le phénomène de chimiotaxie qui a été expérimentalement démontrée Les bactéries gardent en mémoire les voies d'accès aux sources de leur ravitaillement. Elles enregistrent les situations biochimiques et retrouvent les zones de concentration maximale de leurs aliments, sans se tromper. Ce qui veut dire que leur activité motrice et les variations dans leur comportement sont reliées à leurs propriétés mémorielles. La variation de composition du milieu ambiant influe directement sur leur mobilité. Les bactéries sont capables de reconnaître et de comparer les différents milieux où elles sont successivement placées. Elles réagissent d'une façon non désordonnée à ces changements. Elles modulent leur activité dans le temps en fonction de la concentration en métabolites qui les attirent. C'est-à-dire que les bactéries adaptent leur activité motrice et leur comportement en fonction des stimuli précis qui agissent sur leurs récepteurs spécifiques. 

3)- Les réponses immunocompétentes

Toutes les cellules composant un ensemble se reconnaissent. Cette reconnaissance du non-soi, gouvernée particulièrement par les énergies de VFP de chaque cellule, déclenche la réponse immunitaire en sélectionnant les cellules les plus compétentes (immunocytes) et différents gènes opérationnels, suivant leurs catégories fonctionnelles prédéterminées. Le processus de réponse suit les étapes suivantes:

a)- Après la reconnaissance (innée) de l'intrus et des lieux d'invasion, de l'analyse de la situation (reconnaissance (acquise) d'une situation passée identique, ou bien invention d'une réponse originale);

b)- l'organisme organise une stimulation, une mobilisation générale de ses réactions de défense. Economie de guerre, prélude au rejet des greffes invasives et à leur élimination des lieux d'invasion. Une succession coordonnée d'évènements va se produire afin de maintenir l'intégrité individuelle.

c)- Tout d'abord, se déclenche une prolifération orientée de corps cytotoxiques spécifiques ou multifonctionnels déterminant le caractère sélectif de la réponse. Les répondeurs sont variables (découplants, inhibiteurs...). L'ADN intensifie ses réplications. Les cellules cytotoxiques sont dé-réprimées et stimulées massivement afin de combattre 1'intrus.

d)- Puis s'organisent la résistance assistée, le blocage et l'action immunosuppressive phagocytant les intrus. L'intensité de la réponse est fonction de cofacteurs déterminants, comme la gravité de l'attaque, les capacités du terrain envahi, son degré de tolérance et la puissance des réactions mises en oeuvre.

e)- Cette action se termine soit par une victoire (le rejet) dont les chemins réactionnels spécifiques seront enregistrés afin de servir ultérieurement ; la cellule résistera mieux désormais à toute ré-infection. C'est l'immunité acquise. Soit par une défaite et une démission caractérisée par une mutation, une stérilisation ou bien un effet létal, la subversion ayant gagné tout 1'organisme qui a, cependant, continué de se battre jusqu'à la dernière cellule.

f)- Le rejet accompli, commence alors la reconstitution de la partie détruite, la cicatrisation... 

4)- Les facteurs de résistance

Les anticorps cytotoxiques sont des éléments hétérogènes à spécificités idiotypiques (c'est-à-dire à action antigénique individuelles préférentielles) ou multifonctionnelles, ayant un pouvoir agressif contre toute cible étrangère (antigène) rencontrée. La coexistence ou l'inter-exclusion de ces éléments dépendent de leur mutuelle compatibilité.

Par exemple, dans le cas d'une subversion virale, l'organisme se défend en synthétisant une protéine antivirale, l'interféron qui peut inhiber, neutraliser la synthèse virale de plusieurs virus différents en même temps. Cet interféron polygénique dont la synthèse est codée par les gènes de la cellule et qui n'a lieu qu'en présence d'infection virale, est spécifique de l'espèce qui le produit, c'est-à-dire que par sa spécificité d'espèce, il ne protège que les cellules d'une même espèce biotypique.

Un autre exemple. Les tuberculeux sont rarement atteints de tumeurs cancérigènes car les mycobactéries (dont le bacille tuberculeux) stimulent une résistance non spécifique contre toute subversion ou dérèglement. Leur action immunologique adjuvante stimule les défenses générales de l'organisme. D'autre part, si un organisme est préalablement sensibilisé à une tumeur, il la rejettera.

Les principaux centres décisifs de défense immunologiques sont les glandes, dont le thymus. Des souriceaux nouveaux-nés thymectomisés (privés de thymus par ablation) se défendent très mal contre tout type d'infection et peuvent même accepter des greffes de peau de souris d'autres lignées alors que ces greffes seraient immanquablement rejetées par un souriceau normal. 


XII - 8 - RÔLE DES MEMBRANES PLASMIQUES 

Tout, dans un système biologique, est lié, le coeur nucléoplasmique, le cytoplasme et la membrane plasmique. C'est-à-dire que tout système est un assemblage organisé dans lequel toute activité est concertée. L'architecture de l'ensemble (et de chacun des constituants) répond à un dynamisme fonctionnel précis. Toute structure physiologique est une structure fonctionnelle. La structure de surface, ses constituants et ses propriétés ainsi que leur régulation, dépendent, comme tout autre élément cellulaire, des gènes spécifiques de l'ADN du noyau. 

XII - 8 - A – Définition de la frontière plasmique 

Une membrane plasmique est une structure fonctionnelle relativement stable qui unit la cellule à son milieu. Limitant le cytoplasme, cette paroi protège le milieu cellulaire des contraintes du milieu extérieur et en maintient le potentiel en équilibre dynamique par le filtrage d'éléments nutritifs précis. La peau sépare l'intérieur de l'extérieur sans lequel elle ne peut survivre.

La membrane plasmique est un film très mince dont la plasticité de sa configuration s'adapte à toutes les fonctions nécessaires à l'ensemble qu'elle protège et nourrit. C'est-à-dire qu'elle adopte l'organisation dynamique adaptative fonctionnelle la plus économique, soit un type organisationnel uniforme pour chaque espèce. Son activité principale, par des mécanismes adaptatifs appropriés, est de reconnaître le milieu écologique et de répondre à ses besoins nutritionnels comme aux modifications des milieux extra- et intra-cellulaires, assurant ainsi les fonctions de relation symbiotique avec tous les éléments de sa biosphère. 

XII - 8 - B - Architecture 

La membrane plasmique est une barrière de perméabilité qui relie le cytoplasme cellulaire au milieu extérieur. Elle est formée de deux espaces structurellement isolés

- une phase externe liée à l'environnement, au milieu extérieur incontrôlé;

- et une phase interne, protégeant la constance de l'organisation fonctionnelle du milieu intérieur auto-contrôlé, et aux composants identifiés et limités.

Ci-contre coupe d'une membrane plasmique. (Figure 178) 

XII - 8 - C - Caractéristiques 

Rigoureusement spécifiques, les propriétés de la membrane plasmique répondent à des fonctions diversifiées mais précises :

- Cette frontière-peau distingue d'abord le non-soi, le corps étranger, par un mécanisme de vigilance et de surveillance constantes, identifiant toutes les différences entre les espèces qui lui sont accessibles. Les contacts intercellulaires intimes ou éloignés, permanents ou passagers, déclenchent, au niveau membranaire d'abord, un processus fonctionnel multiforme mais précis.

- Elle reçoit et traite les premières informations extérieures et les informations intérieures qui lui parviennent, au moyen de récepteurs-relais spécialisés, sites de reconnaissance spatialement distincts, à vocations physiologiques différentes. Ainsi donc, chaque cellule possède-t-elle une combinaison originale de réceptivités, matérialisées particulièrement par des récepteurs (macromoléculaires) membranaires aux propriétés distinctes, discriminant, chacun, un paramètre ou un ensemble de paramètres pertinents complémentaires, - c'est-à-dire auxquels ils sont préalablement et programmatiquement accordés.

- Elle filtre, par sa porosité différentielle, le passage des éléments nutritifs, c'est-à-dire qu'elle contrôle sélectivement sa nutrition, soit les échanges intra et extra-cellulaires ainsi que leur débit, grâce à sa perméabilité sélective aux ions, régulant la fourniture d'énergie, et au transfert actif sélectif, par ses différents composants, des ions et des substrats nutritifs. Tout apport d'énergie régénérative transitant par la membrane est contrôlé.

- Elle contrôle les interactions mutuelles entre les champs intérieurs et extérieurs, modifiant ses réponses (chaque cellule possédant un spectre de réponses très personnalisées) - ses propriétés, suivant les changements écologiques thermodynamiques et les différentes incitations qu'ils induisent, afin de les adapter aux besoins et aux nécessités du métabolisme. Ces ajustements se signalent particulièrement par des changements conformationnels ou des changements de polarité électrique.

La membrane n'est donc pas juste une frontière étanche, une écorce, un système tampon, une simple enveloppe ou une paroi statique. Mais, au contraire, une entité cytologique dynamique, un territoire organique de liaison et d'échange, un système régulateur exerçant des contrôles essentiels, agissant comme un écran radioprotecteur actif et participant au métabolisme général de la cellule, en intervenant même dans les phénomènes immunitaires... 

XII - 8 - D - La conductance membranaire 

La membrane, comme tout ensemble, est dipolarisée, mais cependant selon ses deux phases externe et interne. Et ceci particulièrement à cause du déséquilibre ionique, de la différence de concentration ionique entre les milieux extérieur et intérieur de la cellule.

Cette dipolarité est maintenue en équilibre dynamique par le fait que la membrane est une barrière de perméabilité sélective, c'est-à-dire qu'elle est une barrière à la libre diffusion des ions. Par cette gaine membranaire isolante, d'une densité électronique spécifique, la relative neutralité électrique du système est maintenue.

Les potentiels membranaires sont distribués sélectivement. Ces potentiels locaux contrôlent la distribution ionique de surface, la densité des charges, le profil des lignes de force, la perméabilité aux ions dont la diffusion est ainsi augmentée ou diminuée. Ils contrôlent également les modifications dans les différentes phases de la structure de l'eau interstitielle dont la membrane est largement composée.

Lorsque certains seuils sont atteints, se déclenche les chaînes de réactions. Autrement dit, le flux d'ions et le courant induit qui traversent la membrane, varient en fonction de différents paramètres dont la valeur de potentiel local, de sa conductance et du temps. Les régions sont activées sélectivement.

Lorsque la membrane devient perméable, les ions diffusent dans les deux sens, comme dans un courant électrique. Le courant se propage par un procédé où se succèdent dépolarisation, polarisation et dépolarisation des territoires de passage. L'excitation est transmise d'un élément à l'autre. Le passage de l'influx correspond ainsi à la propagation de proche en proche des effets de dépolarisation.

L'activation propagée par des courants cytoplasmiques à partir de la surface membranaire et le long des transverses sélectives, atteint, par des liaisons appropriées, au fur et à mesure de sa translation, l'ensemble des constituants centraux intracellulaires, qui réagissent, chacun suivant ses propres seuils critiques de concentration ionique...

Ainsi une information extérieure atteint-elle les sites d'activités centrales de la cellule et y déclenchent-elles une série d'interactions spécifiques correspondant à sa nature. 

Appendix : Le système pileux de la membrane plasmique

Tout poil, tout cil, est un récepteur vibratile (non contractif, comme une antenne de Télévision). Les flagelles ou l'ensemble des cils en faisceau de toute cellule ciliée du monde végétal ou animal sont animées de mouvements pendulaires. Ils battent 10 à 20 battements par seconde. Les flagelles du spermatozoïde, organes natatoires, lui permettent d'avancer à grande vitesse. Toutes les flagelles coordonnent leur battement, comme les membres d'un nageur, et repèrent en même temps leur voie vers l'ovule.


XII - 9 - LE CODE GÉNÉTIQUE UNIVERSEL

XII - 9 - A - Le typage chromosomique spécifique 

Tous les êtres biologiques, par delà leur diversité, ont la même structure fondamentale reposant sur deux acides nucléiques commandant, au moyen d'un code universel, la synthèse des protéines à partir de 20 aminoacides. Ils sont écrits à partir d'un lexique défini, non arbitraire. Ce code de base est inscrit, chiffré dans/par les structures géniques des chromosomes, assemblées en un certain ordre précis. En effet, chaque gène a un emplacement bien précis sur son support chromosomique. Ces emplacements diffèrent suivant une multitude de combinaisons, ce qui veut dire que la carte factorielle, génique, de chaque chromosome est différente.

Ce code contient tout le programme-plan du devenir fonctionnel de l'ensemble organique à construire et de son développement, ainsi que tous les moyens et les techniques d'exécution. Son avenir le commande. L'ensemble des gènes portés par les chromosomes définit le génotype qui détermine le phénotype, l'expression configurationnelle de l'ensemble. En effet, tous les caractères d'identification sont sous contrôle génétique, le phénotype étant le résultat de l'action combinée des gènes. Mais c'est particulièrement dans leur résultat vibrationnel (la VFP résultant de toutes les structures constructionnelles progressives) que réside la réelle carte d'identité biologique qui opère la distinction entre toutes les espèces et révèle les accords, les susceptibilités ou les intolérances biologiques.

C'est donc ce modèle programmé par et pour son devenir, ce code logiciel commandé par son objectif d'avenir, différent pour chaque espèce, qui va transmettre la spécificité des structures d'édification d'un ensemble donné, avec tous ses liens relationnels correspondant à sa biosphère et la ségrégation protectrice (ses pare-feux) qui, nécessairement, s'ensuit.

Chaque cellule est caractérisée par un caryotype, une formule chromosomique spécifique groupant l'ensemble des chromosomes formés de la succession des groupes d'expression génétique (ou génotype). Les caryotypes des différentes espèces vont ainsi déterminer par leur nombre, leur taille et le niveau de leur centromère, la nature de chaque biotype. (Nous y reviendrons dans le prochain cahier.) Le caryotype comporte un certain nombre de paires de chromosomes 2n (cellules diploïdes) qui varient d'une espèce à l'autre, ainsi que différents chromosomes sexuels (les gamètes ou cellules haploïdes, cellules sexuelles ne renfermant que la moitié des chromosomes.) Par exemple, pour les végétaux, les cellules de tabac comportent 2n = 48 chromosomes; les cellules de l'épinard 2n = 12... Pour les animaux, les cellules du chat comportent 2n = 38 chromosomes; celles du cheval 2n = 66; celles du chien 2n = 78 chromosomes et les protozoaires plus de 300. Les cellules du biotype humain comportent 2n = 46 chromosomes. 

XII - 9 - B - La transmission codée 

Toute cellule contient l'ensemble du patrimoine héréditaire. A chaque mitose, le contenu chromosomique des cellules-enfants est identique à celui de la cellule-parent, grâce à l'invariance réplicative de l'ADN et à la cohérence téléonomique des mécanismes assurant la stabilité des espèces.

Cependant les cellules n'utilisent qu'une fraction de ce stock informationnel. Et cette fraction utilisée est d'autant plus faible que la cellule est différenciée. Le reste du stock reste inactivé. Par exemple, le noyau du globule rouge, une des cellules les plus spécialisées, est complètement inerte. Il ne synthétise ni ADN ni ARN et ne se divise pas. Cette cellule étant spécialisée uniquement dans le transport de l'oxygène nutritif. Ainsi donc dans une cellule, seule l'expression de l'information de base est-elle différente et assure-t-elle la spécificité fonctionnelle de la cellule, soit la réalisation d'un programme propre à chaque type cellulaire.

Le génotype constitutionnel (pré)détermine la constitution d'un phénotype précis ainsi que toutes ses caractéristiques... Les gènes se transmettent en coordination, en couples de liaison complémentaires (de linkage), suivant le processus suivant:

1/- Soit un chromosome porteur de gènes spécifiques suivant une architecture précise.

2/- Par la duplication, au moment de la mitose, l'information stockée générale est conservée dans les séquences ADN des cellules-enfants.

3/- La réplication s'organise par l'appariement complémentaire d'une séquence de l'ADN avec un ARN-messager, qui, par conséquent, ne contient que l'information portée par une séquence bien précise de l'ADN.

4/- La traduction. Cet ARN-m comporte, à son tour, une zone non-informationnelle qui restera vierge, et une zone informationnelle traduisible que va lire le ribosome afin de traduire le message en protéine.
5/- La protéine, produit de la traduction, est donc l'expression de l'information contenue uniquement dans la structure séquentielle de l'ADN qui a servi à l'initier.

Les zones non-informationnelles contrôlent les groupes d'action génétiques. Plusieurs contrôles au niveau de l'expression du programme sont ainsi assurés pour une seule expression, avec un effet de rétrocontrôle ou feed-back. Ce qui est exprimé par le schéma suivant. (Figure 179) 

XII - 9 - C - De la cellule-parent à l'organisme complexe et hautement différencié 

Une partie génère le tout. Le germe contient tout l'adulte qu'il est appelé à être. Son devenir est commandé par l'avenir à bâtir. Son architecture n'est que l'exécution à chaque instant actualisée de son projet. Un seul type de cellule, par un phénomène continu de prolifération, par une série de divisions successives amorcées à un moment donné, bien précis, génère toutes les cellules diversifiées d'un ensemble organique défini. Autrement dit, tous les organes et toutes les relations dans un ensemble donné dérivent d'une seule cellule. Ce qui exprime la totipotence des précurseurs cellulaires, porteurs de l'expression de l'intégralité du programme à réaliser.

Les cellules issues de la cellule initiale (l'œuf) ont des fonctions différentes complémentaires. Leurs auto-différenciations sont progressives, successives et simultanées. Elles ont lieu au cours de certaines mitoses, à des stades de développement bien précis, codés par les gènes en fonction de multiples coordonnées chrono-spatiales. Les chromogènes déterminent la pigmentation selon la température de l'environnement, par exemple.

Il y a autant de programmes différents, de lignées différenciées, qu'il y a d'organes et de fonctions métaboliques différentes à assumer. En fait, tous les programmes multifonctionnels sont inscrits dès la cellule originelle et dans chaque cellule-enfant. Mais leur expression ou plutôt certaines de leurs expressions sont progressivement dévoilées, activées ou inhibées, suivant les différentes étapes organisationnelles atteintes au cours des mitoses.

Autrement dit, l'expression des programmes parentaux réprime, par des blocages différentiels affectant la direction et la vitesse de la croissance, une différencialité qui ne sera exprimée qu'au moment où elle s'avérera nécessaire pour répondre aux différents stimuli, internes et externes, à l'actualisation successive et parallèle de ce qui formera son histoire. Des systèmes de contrôle complexes mais précis interviennent dans ce but à partir du centre organisateur, c'est-à-dire au niveau de l'origine de l'expression programmatique, sur le chromosome et sur l'ARN-messager. Cette auto-rythmicité par ordres d'activation différentielle, sur des aires bien précises de l'ensemble, nous l'exprimons par le schéma suivant, simplifié en cinq paliers ou étapes de la vie et de la destinée des cellules d'un organisme. Ces paliers sont successifs mais induisent, à chaque palier, des effets parallèles. Inductions en chaînes à tous les niveaux d'actualisation du programme codé. (Figure 180)

Les cellules cancérigènes ne sont que des cellules qui, à une étape donnée, suite à une altération de leur stabilité par un agent typique, se sont dé-différenciées, retrouvant ainsi l'intégralité de leur programmation, c'est-à-dire le caractère plein programme des cellules embryonnaires entraînant une prolifération intense. Pour parer à cette déviance, il suffirait d'inhiber les séquences de programmation responsables de la dé-différenciation. Les cellules, alors, pourraient continuer leur travail constructionnel spécifique...

D'autre part, pour faire renaître un organe (os, cartilage, moelle, muscle, vaisseaux sanguins, systèmes nerveux...) au lieu de pratiquer une greffe avec tous les problèmes subséquents de rejet, il serait possible, par exemple, de faire régresser certaines cellules différenciées d'un individu donné, à un stade de première différenciation à partir duquel elles vont reprendre leur fonction constructionnelle spécifique et se reproduire dans cet objectif... 

XII - 9 - D - Les néo-genèses 

L'action d'un gène dépend de sa nature et de son locus dans la communauté cellulaire. En effet ses propriétés s'expriment selon leur propre compétence, leur dominance fonctionnelle à un moment donné, leur efficacité, leur pénétrance. Ceci en fonction des gènes immédiatement voisins ou éloignés. Ces effets de position déterminent des réactions, des aptitudes variables qui seront transmises aux descendants. Le génotype ainsi différencié sera exprimé par un phénotype correspondant, organisation ultra-structurale néoformée à fonction spécifique, une architecture fonctionnellement la mieux adaptée afin de répondre le mieux possible aux besoins et aux nécessités. C'est particulièrement l'élaboration des réponses adaptatives accordées aux sollicitations du milieu, qui assure les réactions de conservation et de préservation de l'intégrité de l'ensemble.



Quelques LIENS pour aller plus loin